Bordeaux : le "serial poinçonneur de pneus" risque deux ans de prison

1er décembre 2017 à 10h44 par Diane Charbonnel

WIT FM
Crédit : pixinio

L'homme de 45 ans, interpellé mardi soir, a été placé sous contrôle judiciaire. Il comparaitra en mai prochain devant le tribunal correctionnel de Bordeaux.

On en sait maintenant un peu plus sur la personnalité de celui qui a été surnommé le « serial creveur » de pneus. Depuis 2011, il aurait dégradé 6 000 véhicules dans l’agglomération de Bordeaux. 1 100 plaintes ont été déposées. Il aura fallu plusieurs années d’enquête aux policiers pour enfin l’identifier. Le Bordelais de 45 ans était particulièrement bien organisé.

Un homme méthodique

Le quadragénaire, célibataire, se déplaçait toujours à pied ou en tramway et frappait en pleine nuit, entre deux et cinq heures du matin. Toutes ses expéditions étaient minutieusement planifiées. Il traçait sur un carnet les itinéraires qu’il allait emprunter en prenant soin d’éviter de passer devant des maisons équipées de caméras de vidéo-surveillance.

Le Bordelais crevait les deux pneus côté trottoir de chaque véhicule, ce qui obligeait le propriétaire à changer les quatre. Il pouvait s’en prendre à 35 voitures en une nuit. En sept ans, le préjudice s’élèverait à 400 000 euros.

C’est finalement une photo prise par une victime qui a permis d’identifier le quadragénaire qui était inconnu des services de police. Il a pu être interpellé dans la nuit de mardi à mercredi alors qu’il s’apprêtait à réitérer.

Un profil de « serial killer »

Examiné par un psychiatre après son arrestation, le Bordelais a été jugé responsable de ses actes. Il aurait expliqué avoir voulu se venger de la société et aurait évoqué des faits de maltraitance pendant son enfance. Décrit comme obsessionnel et solitaire, il présenterait une certaine dangerosité. Le procureur de la République de Bordeaux a même évoqué un profil de « serial killer ». En manque de reconnaissance, il aurait crevé des pneus pour attirer l’attention.

Deux ans de prison

Si le parquet avait requis son placement sous bracelet électronique, l’homme est finalement ressorti libre de sa garde à vue jeudi mais a été placé sous contrôle judiciaire. Il comparaitra le 18 mai prochain devant le tribunal correctionnel de Bordeaux. Il encourt jusqu’à deux ans de prison et 300 000 euros d’amende.