Sébastien Peytavie, député de Dordogne : "Un congé menstruel sera un jour adopté"

4 avril 2024 à 10h29 par Élodie Quesnel

Le député écologiste de Dordogne, Sébastien Peytavie
Le député écologiste de Dordogne, Sébastien Peytavie
Crédit : Facebook Sébastien Peytavie

Le député de Dordogne, Sébastien Peytavie portera ce jeudi 4 avril 2024 à l'Assemblée nationale sa proposition de loi pour permettre aux femmes qui souffrent de règles douloureuses de bénéficier d'un congé menstruel sans jour de carence.

Il y a un an, l'Espagne adoptait un congé menstruel à destination des femmes salariées qui souffrent de règles douloureuses. Un exemple que Sébastien Peytavie, député écologiste de Dordogne, aimerait suivre.

Ce jeudi 4 avril 2024, il présentera dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale, sa proposition de loi pour instaurer un congé menstruel. "L'idée est de permettre aux entreprises d'aménager le poste de travail de ces femmes (selon une étude, elles seraient une sur deux à souffris de règles douloureuses en France). Soit par du télétravail, soit si ce n'est pas possible, en proposant un congé menstruel de 13 jours par an, avec la prise de 3 jours maximum par mois, le tout sans jour de carence." Le but est aussi d'harmoniser à toutes les entreprises ce congé. "Aujourd'hui certaines grandes entreprises ou PME ont mis en place des dispositions pour soulager ces femmes victimes de règles douloureuses. Mais s'il n'y a pas de loi pour harmoniser tout ça, cela va créer des inégalités."

Pour mettre en avant cette proposition de loi, Sébastien Peytavie n'a pas hésité à faire tester à plusieurs députés hommes un simulateur de règles douloureuses. Ils ont été filmés. Elle a été vue par des millions de personnes en quelques jours. 

 

Ne rien lâcher jusqu'à l'adoption de la loi

La proposition de loi a déjà été présentée le mercredi 27 mars en comission parlementaire. Mais elle a été rejetée. "Frustrant car nous étions à égalité. 16 voix pour et 16 contre. Mais dans ce cas là, c'est le contre qui l'emporte. Il faut retenir le positif : il y a eu débat et ça a fait bouger les lignes."

Mais rien n'est perdu puisque la proposition sera discutée ce jeudi 4 avril à l'Assemblée nationale au sein de l'hémicycle cette fois. Même si elle a peu de chance d'être retenue, le député de Dordogne ne veut rien lâcher. "Si on regarde, l'inscription de l'IVG dans la Constitution a pris plusieurs années pour être adoptée. Le sujet des règles douloureuses et du congé menstruel est maintenant mis sur la place publique. Un jour la proposition de loi sera adoptée. Il faut juste être patient et ne rien lâcher."