Gérard Lopez doit trouver plus de 40 millions d’euros
Publié : 16 juin 2022 à 12h04 par Matthieu Morin
Gérard Lopez devant la LFP à Paris
Crédit : JULIEN DE ROSA / AFP
Les élus bordelais appellent à sauver les Girondins
C’est la décadence chez les Girondins. Après une première relégation d’abord sportive, Bordeaux est sujet à une relégation administrative comme nous l’apprenions en début de semaine. Le gendarme financier du football français veut envoyer le FCGB en Nationale 1 après son rendez-vous avez le président du club qui n’a pas été en mesures de présenter des comptes en ordre. Gérard Lopez a immédiatement fait appel de cette décision.
Aujourd’hui, l’avenir des Girondins est tout à fait incertain, miné par des changements de propriétaire et des finances peu reluisantes. Par sa demande d’appel, Gérard Lopez s’est offert deux précieuses semaines pour tenter de redresser la barre d’un navire qui prend l’eau de toute part. Le dirigeant a une image plutôt brouillée qui lui colle à la peau, notamment suite à ses expériences dans le milieu du sport avec Lotus en Formule 1, Lille en Ligue 1 ou encore le Royal Excel de Mouscron en Jupiler Pro League, en Belgique.
Avec 65 millions d’euros de dettes et 40 millions de déficit hors-transfert, Bordeaux a besoin de mettre la main sur 41 millions pour espérer pouvoir repartir en Ligue 2. Gérard Lopez doit désormais trouver un accord avec ses créanciers (King Street et Fortress) pour espérer renflouer les caisses. Dans le cas contraire, le club pourrait faire l’objet d’un dépôt de bilan devant le tribunal de commerce et d’une procédure de redressement judiciaire, pouvant aller jusqu'à la liquidation.
Ce mercredi soir, Pierre Hurmic s’est exprimé au travers d'un communiqué. “Les Girondins de Bordeaux doivent être sauvés !” écrit-il, encourageant tous les acteurs, les créanciers et partenaires du club à se mobiliser, dans “l’esprit girondin”, afin de sauver le club de cette situation périlleuse. Le maire EELV de Bordeaux revient également sur la décision “brutale pour notre club, ses salariés et toutes les Bordelaises et Bordelais” qui sont attachés au club et espère un maintien en Ligue 2 et un prompt retour en Ligue 1. Selon l’AFP, il ajoute ne pas croire “qu’il y aura de liquidation. J’ai les oreilles qui traînent un peu, je sais que certains sont intéressés par la reprise du club” déclarait-il.
Alain Anziani aussi s’est exprimé quelques heures plus tôt. Le président PS de Bordeaux Métropole ne pense “pas concevable que Bordeaux et la Gironde soient rayés de la carte du football professionnel après une histoire glorieuse marquée par des épopées mémorables”. Selon lui, la décision de la DNCG résulte “d’un péché originel lors de la vente du club par M6 et surtout de l’absence de gestion sérieuse par les fonds d’investissement anglo-saxons sans expérience dans le football professionnel européen qui ont creusé sans compter le déficit du club.”
Pour l’heure on ne sait pas encore ce qu’il adviendra des Girondins ni à quoi il ressemblera. L’entraineur David Guion, qui n’a pas réussi sa mission de maintien en L1, restera, mais avec une baisse de salaire.