Gironde : Et si un accident avait lieu à la centrale de Blaye ?

Tous les cinq ans, des exercices de sureté nucléaire et de sécurité civile ont lieu au niveau national : c'était le cas les 20 et 21 octobre, autour notamment du Centre Nucléaire de Production d'Electricité (CNPE) du Blayais. La zone concernée s'étendait dans les 20 kilomètres aux alentours de la centrale. 

Objectif : rassembler tous les acteurs pouvant être impliqués en cas d'accident à la centrale, et les faire travailler ensemble pour être le plus efficaces possible en cas de réel incident. Ces deux jours d'exercice ont ainsi permis de tester le dispositif d'alerte et l'organisation des différents services pendant la crise, mais aussi après. 

En cas d'accident nucléaire, comment protéger la population ? La rassurer ? Comment s'occuper des écoles, que faire aux alentours de la centrale, qui évacuer en premier ? Et ensuite, comment faire revenir les habitants, quels produits consommer, lesquels jeter car contaminés ? 

Autant de questions sur lesquelles ont du se pencher les équipes de la préfecture de Gironde, mais aussi celle de l'Autorité de Sureté Nucléaire. Simon Garnier explique son rôle dans cet exercice : "L'objectif c'est de délivrer à la préfète des recommendations pour des actions de protections de la population concrètes, par exemple mettre à l'abri une partie de la population, ou procéder à une évacuation, en estimant les éventuels rejets ou les doses qui peuvent être reçues".

La sous-préfète Delphine Balsa profite de cet exercice pour rappeler quelques consignes : "il faut être approvisionné en comprimés d'iode. Il faut attendre les consignes de la cellule de crise, en l'occurence de l'autorité préfectorale, pour savoir à quel moment exactement prendre ce comprimé d'iode".