Gironde : le Département réagit au scandale des EHPAD

"Comment en est-on arrivés là ?" C'est l'interrogation du président du département de la Gironde, Jean-Luc Gleyze, après les révélations du désormais "scandale Orpea". Le livre "Les Fossoyeurs", du journaliste Voctor Castanet, accuse le groupe Orpea de maltraitances envers les résidents de ses Ehpad. En Gironde, Orpea gère 10 établissements, soit plus de 700 lits. 

Jean-Luc Gleyze a voulu durcir le ton en ce 1er février. Augmentation des contrôles, meilleur suivi des alertes, collaboration plus étroite avec l'ARS... il a également évoqué une "revalorisation des métiers du grand âge", avec un recrutement plus adapté. 

Côté mesures concrètes, le président du Département souhaite la création d'une "cellule de recueillement des informations préoccupantes". Autrement dit, un numéro de téléphone unique qui permettrait de prendre en charge les situations les plus critiques. Une ligne téléphonique unique, pour traiter les signalements concernant les personnes âgées ou en situation de handicap, sur le modèle de ce qui existe déjà pour la Protection de l'Enfance. 

Il faut d'ailleurs centraliser les informations. Une plateforme commune entre l'ARS et le Département devrait donc voir le jour. Du côté des contrôles, ils devraient être intensifiés : aussi bien les contrôles programmés, qui seront décidés en séance plénière en mars, mais aussi les contrôles inopinés. jean-Luc Gleyze souhaite également organiser le suivi de ce qu'il appelle "les signaux faibles", ces premières étapes d'alerte qui peuvent inciter à surveiller un établissement de plus près, et à intervenir si nécessaire.