Girondins de Bordeaux : avis favorable du CNOSF

Publié : 25 juillet 2022 à 13h42 par Diane Charbonnel

Le Comité olympique a rendu un avis favorable au maintien des Girondins en ligue 2.

Crédit : CCO photo d'illustration

Le Comité olympique français (CNOSF) a rendu ce lundi matin un avis favorable au maintien des Girondins de Bordeaux en ligue 2. Cet avis doit encore être confirmé par le comité exécutif de la FFF.

Avec AFP


Les Girondins de Bordeaux, rétrogradés administrativement en troisième division, ont remporté lundi un premier succès dans leur quête de maintien en Ligue 2, avec un avis favorable rendu par le Comité olympique français (CNOSF). Le dossier devrait revenir mercredi sur la table de la Fédération.


Le club, six fois champion de France, parviendra-t-il à éviter la liquidation judiciaire ? En difficulté financière, Bordeaux voit l'espoir d'un maintien en L2 renaître, grâce aux conciliateurs du CNOSF, saisis en urgence à quelques jours du début de la saison, prévu samedi.


Dans sa conciliation dont l'AFP a obtenu copie, le CNOSF "propose à la FFF de rapporter la décision de sa commission d'appel de la DNCG (le gendarme financier du foot français, NDLR) du 5 juillet 2022", qui avait confirmé la rétrogradation des Girondins en National, le 3e échelon professionnel. Autrement dit de revenir sur sa décision. 


Désormais, il revient donc au comité exécutif de la Fédération d'étudier la proposition de conciliation. La FFF envisage de réunir son "Comex" dès mercredi, pour une décision rendue le jour-même, a-t-elle indiqué à l'AFP. 


Si le comité exécutif suit l'avis des conciliateurs du CNOSF, Bordeaux sera officiellement maintenu en L2 et pourra débuter sa saison samedi contre Valenciennes. Mais il peut également s'y opposer en maintenant la rétrogradation, auquel cas les Girondins devront se tourner vers le tribunal administratif, en référé, pour tenter d'arracher in extremis une décision favorable juste avant le coup d'envoi de la saison 2022-23.


"D'importants efforts" 


La conciliation du CNOSF est déjà une petite victoire pour le club de Gérard Lopez. "C'est une décision favorable, on s'en félicite. Le soulagement est évident, mais ce n'est pas fini", a déclaré une source proche du club à l'AFP.


En effet, les conciliateurs ont "constat(é) que le club requérant a fourni d'importants efforts afin de présenter les éléments permettant de lever un certain nombre de doutes (...) de sorte que la mesure prononcée apparaît aujourd'hui excessive", indiquent-ils dans leur avis.


Les conciliateurs "entendent néanmoins inviter corrélativement le club requérant à se soumettre au contrôle renforcé des commissions de contrôle de gestion si elles jugeaient utile de l'entreprendre au cours de la saison sportive".


Le CNOSF a ainsi été convaincu par l'argumentaire du club girondin, venu plaider sa cause pendant plus de trois heures jeudi à Paris par la voix de son président hispano-luxembourgeois Gérard Lopez.


Le dirigeant bordelais a multiplié ces derniers jours les apparitions médiatiques pour tenter de sauver ce monument en péril du foot français, soutenu localement par des élus et des parlementaires locaux.


L'homme d'affaires avait notamment pu compter sur un jugement d'homologation de son plan de sauvetage par le tribunal de commerce de Bordeaux, scellant les accords conclus entre les Girondins et leurs créanciers américains King Street et Fortress à propos de la dette, qui a été réduite de 75% (de 53 millions à 13,5 millions d'euros), et de la mise sous séquestre de 24 millions d'euros (10 en augmentation de capital, 14 en garantie de ventes de joueurs lors du mercato).


La vente, jeudi, du prometteur attaquant Sekou Mara, transféré à Southampton pour 13 millions d'euros, a également soigné les fragiles finances du club au scapulaire, qui rêve désormais de remporter sa course contre-la-montre contre les instances sportives.


Depuis plusieurs semaines, les dirigeants girondins répètent avec insistance qu'une rétrogradation en National signerait l'arrêt de mort du club, probablement contraint, à terme, à un dépôt de bilan qui menacerait 300 emplois.