Incendies en Gironde : le domaine d'Hostens, symbole de dévastation

Une couleur automnale pour le domaine d'Hostens ces jours-ci. L'oeil p)ourrait presque croire que tout est normal : des arbres marrons, et au pied, un tapis vert. Mais les pins ne changent pas de couleur au fil des saisons : s'ils sont marrons, c'est bien à cause du passage des flammes cet été. Au pied, les fougères ont déjà commencé à repousser. Un peu de vert au milieu des troncs noirs, calcinés par l'incendie.

L'odeur de fumée est bien présente. Signe que l'incendie n'est pas éteint, certaines zones fument encore et la terre est chaude. Impressionnant, quand on pense que le sinistre date de juillet et d'août. Pour toutes ces raisons, le domaine d'Hostens reste et restera fermé encore plusieurs semaines.

C'est dans ce cadre sinistré que Jean-Luc Gleyze a fait sa conférence de presse de rentrée. Le président du département de la Gironde a parlé d'un futur "deuxième traumatisme" quand il faudra couper tous les pins brulés. Ils sont déjà morts, menacent de s'effondrer, et risquent de poser problème pour la réouverture du domaine.

Mais "pas de précipitation" insiste-t-il : des experts se chargeront pendant plusieurs mois de déterminer ce qui dooit être fait, et ce qui peut être replanté. Une chose est sûre, le domaine gardera sur certains secteurs les marques du passage des flammes.

L'heure aussi pour le président du Département de faire un premier bilan des actions mises en place pendant l'incendie, notamment sur le domaine départemental d'Hostens.

"Ce qui a marché c'est que nous avons réussi à créer ce camp de base pour 2000 personnes en à peine 3 jours. Ce qui a été plus difficile c'est la capacité à nous organiser avec une logistique d'arrivée d'alimentation, des camions frigorifiques qu'il a fallu trouver...Des choses que nous avons réalisées très rapidement mais un peu sous la forme d'un système D. J'aurais préféré que nous soyions prêts plus tôt en amont de façon à être plus sereins au moment de cette préparation".

Jean-Luc Gleyze a annoncé vouloir mettre en place un "plan départemental de sauvegarde" pour mieux pouvoir gérer ce genre de catastrophes. La Gironde serait ainsi le premier département de France à le faire.

Le coût total des incendies pourrait s'élever à près de 15 millions d'euros d'après les premières estimations, un coût qui sera majoritairement supporté par le Département.