“Landiras 2” fixé après avoir avalé 7.400 hectares de végétation

Publié : 16 août 2022 à 9h51 par Matthieu Morin

Service communication SDIS 33

Crédit : Un pompier mobilisé près de Landiras, en Gironde, juillet 2022.

Les habitants regagnent leurs habitations

Après près d’une semaine de ravages, l’incendie qui a touché une fois de plus le sud-Gironde est à présent fixé. L’annonce a été faite dimanche 14 août et confirmée dans la matinée de lundi. Le feu s’était déclaré le mardi 9 et a été d’une extrême violence. Les conditions météo très chaudes et une sécheresse intense ont aggravé la virulence des flammes et les pompiers se sont vite retrouvés débordés. La pluie et la baisse de températures ces dernières heures ont été essentielles.


 


Au plus fort des opérations, le brasier a nécessité l’intervention de centaines de pompiers jours et nuit, plus de 1.200 soldats du feu étaient mobilisés. Suite à sa visite sur les lieux du sinistre, la Première Ministre Elisabeth Borne avait annoncé l’arrivée de renfort dans le cadre d’une coopération européenne. Des pompiers autrichiens, polonais, roumains ou encore allemands sont arrivés en Gironde, accompagnés de Canadairs grecs ou italiens. Un coup de main possible grâce au mécanisme européen de protection civile MEPC mis en place en 2001 et qui permet de faire intervenir des secours venus d’autres pays membres de l’UE.


 


Ce mardi, la plupart des habitants évacués ont pu regagner leur logement. À Belin-Béliet, neuf habitations et huit dépendances ont été détruites par les flammes, selon le maire, Cyrille Declercq. Quasi toutes les routes coupées aussi ont été rouvertes à la circulation. “Landiras 2” aura parcouru environ 7.400 hectares de végétation. Un gros travail demeure cependant, moins éprouvant mais tout aussi intense : la surveillance de la zone incendiée afin d’éviter toute reprise du feu. L’incendie ne devrait pas être déclaré comme éteint avant plusieurs semaines, ou mois. Le directeur des pompiers de Gironde Marc Vermeulen, a appelé dimanche les évacués à faire preuve de "la plus grande prudence", rappelant que "feu fixé ne veut pas dire feu éteint". Le massif forestier reste interdit au public dans l'ensemble du département jusqu'à nouvel ordre.