Les Girondins de Bordeaux officiellement relégués en National 1
Publié : 6 juillet 2022 à 11h31 par Matthieu Morin
Gérard Lopez devant la LFP à Paris
Crédit : JULIEN DE ROSA / AFP
La DNCG a refusé la demande de recours malgré les garanties apportées par Gérard Lopez
“Je me battrai jusqu'au bout”. C’est par ces mots que c’est exprimé Gérard Lopez dans la foulée de la décision de la DNCG, le gendarme financier du football français, d’entériner sa décision de reléguer administrativement les Girondins de Bordeaux en National 1. Le couperet était tombé une première fois le 14 juin dernier et le président du club avait fait appel, en vain.
Ce mercredi, au lendemain de la relégation, les réactions se succèdent et de nombreuses questions se posent autour de l’avenir du FCGB. Cependant des ultimes recours, sans grande chance d’aboutir, existent encore. Gérard Lopez pourrait par exemple saisir le CNOSF, le comité national olympique, ou encore le tribunal administratif pour défendre son dossier. Mais problème, les procédures risquent de prendre trop de temps pour espérer jouer en Ligue 2. La saison régulière démarre le 30 juillet prochain.
DÉCISION INCOMPRÉHENSIBLE DE LA FFF CONDAMNANT LE CLUB À SA DISPARITION - Girondins de Bordeaux
De leurs côtés, les élus bordelais se sont rapidement exprimés. La municipalité de Bordeaux évoque la tristesse et l’amertume suite à cette relégation administrative aux lourdes conséquences. Le maire Pierre Hurmic et le président de Bordeaux Métropole Alain Anziani en appellent à la ministre des Sports pour que le CNOSF puisse se prononcer dans un délai compatible avec la reprise de la saison de la Ligue 2.
Par ailleurs, les Girondins avaient obtenu un soutien de poids, en lançant une conciliation au Tribunal de commerce de Bordeaux. L’ordonnance rendue par la juridiction, qu’a pu se procurer l’AFP, indique que "le club n'était pas en cessation de paiements au 30 juin. Les accords signés entre le club et ses créanciers (KingStreet et Fortress) démontrent le sérieux d'une restructuration financière ainsi que la fin des difficultés de la société FCGB" si le club était maintenu en L2. Un état des lieux qui n’aura pas convaincu la DNCG.
Une telle décision évidemment est ou serait lourde de conséquence : licenciement des salariés du club, libération des joueurs sous contrat, descente en Nationale 3 avec l’équipe réserve, descente en division régionale pour l’équipe féminine qui évolue en D1. Sans parler de la disparition d’un monument du foot français et d’un club historique ancré dans la région.