Première tendance du recensement des viticulteurs en difficulté

1320. C'est le nombre de viticulteurs girondins qui se disent en difficultés. Ce chiffre a été dévoilé ce vendredi 20 janvier par la Chambre d'agriculture de Gironde suite à une enquête lancée mi-décembre. Elle résultait de la cellule de crise mise en place par la Préfecture de Gironde après la grande manifestation des vignerons du bordelais le 6 décembre (article Witfm) pour demander des aides à l'Etat pour l'arrachage de vignes.

Rétablir l'offre et la demande

Selon le syndicat viticole, un million d'hectolitre de vin est produit en trop chaque année par les viticulteurs girondins. Un manque a gagné qui pèse dans la trésorerie. L'enquête mis en place par la chambre d'agriculture devait évaluer le nombre de viticulteurs en difficulté et distinguer ceux qui souhaitent arrêter totalement leur activité, de ceux à la recherche d'une reconversion partielle ou totale.

Selon la Chambre d'agriculture de Gironde : "Si plus d'un quart d'entre eux veulent arrêter leurs activités et procéder à l'arrachage total de leurs vignes, la très grande majorité des exploitants souhaite, malgré les difficultés actuelles, poursuivre la viticulture, en procédant pour certains à des arrachages partiels, dans l'objectif de diversifier leurs productions. Beaucoup envisagent de s'engager vers d'autres productions végétales (oliviers et noisetiers étant les plus citées). Ils sont également nombreux à souhaiter développer des démarches d'oeonotourisme et d'agritourisme."

Une nouvelle cellule de crise devrait réunir l'Etat, la Région, le Département, les représentants et organisations professionnelles dans les prochains jours. La Chambre d'agriculture va, elle, recontacter les viticulteurs intéressés par une diversification de leur activité pour les accompagner.