Bordeaux : aux urgences, "on va se battre pour l'hôpital public"
Publié : 24 mai 2022 à 17h43 par Clara Echarri
Au CHU Pellegrin, l'intersyndicale s'est mobilisée sur le rond-point. Objectif : dénoncer les conditions dégradées aux urgences.
"On ne va pas se laisser enterrer comme ça, et on va se battre pour l'hôpital public". Sur le rond-point devant l'entrée du CHU Pellegrin, à Bordeaux, le ton est donné ce mardi 24 mai. Les grévistes dénoncent notamment les conditions dégradées aux urgences. Depuis une semaine, les patients ne peuvent plus se présenter spontanément à partir de 17 heures. Ils doivent avoir été envoyés, ou plutôt "dispatchés", par le Samu ou les pompiers.
De 17h à 22h, des bénévoles de la Protection Civile et un agent de sécurité acceuillent tout de même ceux qui viendraient aux porte du service. Au délà de 22h, les communications se font via un interphone.
"La communication est assez bien passée, peut-être même un peu trop. Les gens ne viennent plus du tout, ils pensent que les urgences sont complètement fermées. Du coup, on n'a plus que 30 passages, ça permet de fluidifier". Mais ce n'est pas la solution : il y a beaucoup de reports le lendemain . "Dès 8h on a 30 personnes qui attendent à l'ouverture, ça va ralentir la prise en charge et augmenter les temps d'attente. Et puis les gens peuvent aggraver leur situation en retardant leur venue".
Les différents syndicats (Sud, FO, CGT) réclament plus d'effectifs, et donc de recrutement. Selon eux, le manque de personnel met ensuite les patients en danger, car tous les soins ne peuvent plus être assurés correctement. Des négociations doivent avoir lieu avec la direction.
Il y a quelques semaines, les soignants avaient déjà alerté sur la situation dramatique des urgences pédiatriques, installées dans un bâtiment trois plus grand sans augmentation du personnel.