Bordeaux : le réseau TBM perturbé par manque de conducteurs

Publié : 31 août 2022 à 16h57 par Clara Echarri

tram bordeaux
Le trafic sur une partie de la ligne B a été perturbée ce mercredi matin
Crédit : Pixabay - Image d'illustration

Plus d'attente, moins de bus... TBM doit faire face à un manque de chauffeurs qui modifie ses fréquences habituelles. L'entreprise peine à recruter

En cette semaine de rentrée, vous devez peut être attendre votre bus ou votre tram plus longtemps que d'habitude. Pourtant, les horaires d'été sont bien terminés. C’est en fait par manque de conducteur d’après TBM. Plusieurs lignes de bus et de tramway sont donc impactées et ce jusqu'à vendredi, le 2 septembre. 

Les salariés n’ont pas apprécié d’apprendre cette décision dans la presse le 26 août dans l'après-midi, alors qu'ils ont vu la direction le matin même. Mais confirment les difficultés de recrutement, à l'instar d'Yvan Fort, du syndicat Force Ouvrière. 

"Je suis dans l'entreprise depuis 2005. A l'époque, il y avait la queue devant la porte ! Aujourd'hui, on manque de tout : de conducteurs, de mécaniciens, de techniciens...". Du personnel qu'il faut former, et surtout fidéliser. 

"Notre direction nous dit que c'est la faute de l'absentéisme en permanence, nous ne sommes pas d'accord. Face à ça, on dit 'embauchez le nombre de conducteurs nécessaires', même si je comprends bien que ce n'est pas facile dans le contexte actuel. Il faut créer une attractivité. Le métier de conduite est toujours aussi beau et intéressant, mais malheureusement il a des contraintes". 

Des contraintes oui, comme par exemple le travail les weekends, tard le soir ou tôt le matin, certains jours fériés... "Mais c'est l'amplitude des transports qui est comme ça, et ça ne changera pas. Sauf que les contraintes se rémunèrent, et aujourd'hui nous pensons à Force Ouvrière qu'elles ne le sont pas assez". Conséquence : "il n'y a plus d'attractivité, parce que le nerf de la guerre c'est le salaire". 

L'absentéisme ? Pour Yvan Fort, c'est justement une conséquence du manque de personnel : "les conducteurs ont des jours de repos qu'ils ne peuvent pas poser. Ils ne peuvent pas récupérer, on leur demande toujours de travailler plus". Sans repos, au bout d'un moment, le corps lâche, et les arrêts se multiplient. Ceux qui restent se retrouvent avec encore plus de travail à assurer, et ainsi de suite. Un cercle vicieux. 

La direction doit présenter un plan d’action aux syndicats le 7 septembre.