Coupe du Monde de rugby : les Springboks en visite à Bordeaux en attendant 2023

Des enfants surexités qui font une haie d'honneur. Voilà comment six joueurs des Springboks ont été accueillis hier au Stade Bordelais, au Bouscat. Sur la pelouse de Sainte-Germaine, on a retrouvé le capitaine Siya Kolisi, l’ex-talonneur de l’UBB Steven Kitshoff,  Malcolm Marx, les frères Jantjies, Elton et Hershel, et le trois-quarts Aphelele Fassi. Pour éviter la période de quarantaine à leur arrivée sur le sol britannique, ils ont programmé leur stage de préparation en région parisienne. Ils rencontreront ensuite le Pays de Galles le 6 novembre, l’Ecosse le 13 et l’Angleterre le 20. 

Mais en attendant, ils ont fait un détour par Bordeaux : les organisateurs de la Coupe du Monde de rugby 2023 n'allaient pas laisser passer cette occasion. Un passage logique : les Springboks sont programmés au Stade Matmut Atlantique le 17 septembre 2023 contre un qualifié de la zone Europe. 

"Hâte d'être de retour"

Pour Steven Kitshoff, qui a joué à l'UBB de 2015 à 2017, c'est un retour en terrain connu qui est apprécié : "C'est vraiment génial de revenir ici. Bordeaux a une atmosphère particulière. C'est une ville qui aime beaucoup le rugby, les gens sont passionnés, ça se ressent. On a hâte d'être de retour pour les matchs de la coupe du monde, en 2023". 

Et justement, la coupe, la vraie, était aussi présente au stade. Les enfants du club de rugby du Stade Bordelais ne sont pas privés pour se faire photographier avec, en compagnie des six joueurs... parfois même sur leurs épaules ! 

Juste avant, les jeunes du club ont échangé quelques ballons avec les champions du monde 2019. "Look, look !". "Can you...euh... frappe, the ball ?" quelques bribes d'anglais, beaucoup de gestes, et une grande dose d'admiration. Au final, pas besoin de parler la même langue pour jouer au rugby : l'heure d'entraînement en a été l'illustration parfaite. Le contact est facile, naturel : les enfants, âgés de 8 à 12 ans, ont les yeux qui brillent... et les adultes aussi, mine de rien. Les "poussins" se donnent à fond, veulent montrer ce qu'ils savent faire : en face, les Springboks se prêtent au jeu, encouragent, applaudissent, et ne perdent jamais leur sourire. 

"Un évènement planétaire"

Les jeunes ont même eu droit à un petit discours, juste avant l'entraînement. Siya Kolisi s'est adressé en anglais, avant d'être traduit : "On est très contents d'être ici. On a tous commencé le rugby à peu près à votre âge... mais on n'avait pas d'infrastructures aussi belles chez nous ! A votre âge, on rêve de devenir joueur professionnel : c'est beaucoup de travail. Certains le deviendront, d'autres pas, mais n'oubliez pas, amusez-vous, et écoutez vos coachs". Il a également salué la présence de coachs féminines, "quelque chose d'important pour notre sport, qui fait plaisir à voir". "J'espère en revoir certains d'entre vous en Equipe de France!" a-t-il conclut, avant d'être chaleureusement applaudi.  

Au bord du terrain, il n'y avait des membres de France 2023, dont Claude Atcher, le directeur général, mais aussi des alternants de Campus 2023. Juliette et Montaine sont toutes les deux rattachées au Stade Bordelais : la première en BMX, la seconde en rugby. "On a hâte de commencer à travailler sur le terrain, de faire nos preuves. Participer à un évènement planétaire, ce n'est pas tous les jours !" s'enthousiasme Juliette, quand Montaine renchérit : "On a envie de donner le meilleur de nous-mêmes, pour bien représenter campus et France 2023". 

Les deux alternantes participent déjà à de nombreuses missions, notamment en communication, mais elles pourront aussi travailler sur des évènements pendant la coupe du monde, ou aider à la sécurité. En attendant, elles continuent à faire prospérer leurs clubs, sous l'égide de Campus 2023.