Gironde : La consultation pour les forages dans le Médoc a débuté
Publié : 2 novembre 2021 à 16h39 par Clara Echarri
La concertation pour le projet de forage d'eau potable dans le Médoc a débuté la semaine dernière. La Métropole cherche à rassurer.
"L'eau est un bien commun, elle appartient à tout le monde". Voilà ce qu'ont tenu à rappeler Alain Anziani, président de Bordeaux Métropole, et Fabienne Buccio, préfète de la Gironde. Une façon de rassurer, voire de faire taire certaines contestations concernant le projet de forage d'eau potable dans le Médoc.
Mais en quoi consiste exactement ce forage ? Il vient en fait au secours de celui qui alimente déjà le département. En Gironde, l’eau potable est puisée dans des nappes profondes, appelée "éocène". Or, l'éocène voit son niveau diminuer au fil de sa (sur)exploitation. C'est là qu'intervient le forage du Médoc : Bordeaux Métorpole veut aller chercher son eau dans l'oligocène, une autre nappe elle aussi de très bonne qualité.
D'un côté, les sylviculteurs, qui sont inquiets pour l'état de la fôret et son avenir. Si l'oligocène est trop exploitée, son niveau sera trop bas pour alimenter les pins, mettant ainsi en danger toute une profession.
Il y a aussi certaines critiques, notamment du côté médocain : la Métropole viendrait se servir dans les réserves uniquement pour son usage exclusif. "Ce n'est pas de l'eau seulement pour la Métropole" dément aussitôt Alain Anziani, "elle va servir à 2/3 des habitants du département". Seuls 60% de la nappe devraient être prélevés si le projet est approuvé, via 14 forages allant chercher l'eau à 250 mètres de profondeurs.Ce "champ captant" de deux hectares sur le Temple et Saumos contera une station d'épuration et de traitement de l'eau prélecvée.
La concertation publique, ouverte depuis le 26 octobre et jusqu'au 8 décembre, est encadrée par deux garantes, "neutres et indépendantes". Elles veilleront à ce que "tous puissent poser leurs questions et que l'information soit accessible à tous de façon égale".
A noter qu'Alain Anziani a tout de même fait un mea culpa, au nom de la Métropole "peut-être qu'on s'y est mal pris au début. Il faut plus de concertation et de dialogue". Un dialogue qui devrait se dérouler tout au long des futures réunion publiques.