Incendies en Gironde : au milieu des campings dévastés

Un paysage lunaire et des fumerons. Voilà ce qu'il reste en lieu et place des cinq campings au pied de la Dune du Pyla : tous ont été détruits par les flammes. Lunaire, parce que la cendre est partout : au sol, dans les airs, sur les arbres blanchis tellement le brasier a émis de chaleur. Des fumerons, parce que même après le passage du feu, il reste des petites zones actives. Des volutes de fumées visibles partout, entre les carcasses de voitures brulées et les toitures de mobilhomes au sol : c'est d'ailleurs tout ce qu'il en reste. 

Sur les cinq campings, le même spectacle de désolation. Là, une assiette cassée, ici, une bouée à moitié dégonflée, un peu plus loin, des vélos calcinés. Autant de preuves du départ précipité des campeurs, qui ont laissé la plupart de leurs affaires sur place. Des tentes, il ne reste plus rien. 

Parfois, au milieu des ruines fumantes, on trouve une table de camping intacte, ou un mobilhome à peu près épargné alors que ceux à côté ne sont plus qu'une tôle au sol. L'odeur de fumée prend à la gorge. Le contraste est saisissant : la dune, majestueuse, et au pied, la désolation. 

Les propriétaires de ces campings "avaient une mission" ce mercredi 20 juillet : se faire entendre par Emmanuel Macron. Le président de la République était en déplacement en Gironde, et il a effectivement échangé quelques minutes avec les sinistrés. "Nous reconstruirons, mais pas de la même manière. Il faut de nouvelles règles" a répété le chef de l'Etat, qui a promis de les accompagner "sur la durée".