Incendies en Gironde : Hubert Falco n'a pas vraiment convaincu

"Je repars avec des idées". Ce n'est pas vraiment la réponse qu'attendaient les maires des communes touchées par les incendies de cet été en Gironde ni les élus départementaux, régionaux ou encore les représentants des soldats du feu de la part d'Hubert Falco.

Le maire de Toulon était de passage à Bordeaux ce mercredi 15 février. Il a été chargé, fin octobre, par Emmanuel Macron d'une mission sur la modernisation de la sécurité civile et les risques majeurs après les dramatiques incendies qui ont détruit, l'été dernier, pas moins de 32 000 hectares de forêt en Gironde.

Une visite tardive selon le Président du département de Gironde

Sept mois après le début des incendies, les inquiétudes sont au rendez-vous en Gironde. Les sols du domaine d'Hostens, par exemple, continuent de fumer. Tandis que les températures ont été anormalement douces pour la saison et que la pluie n'a pas vraiment été au rendez-vous.

Cette visite d'Hubert Falco était donc particulièrement attendue pour connaitre les moyens qui pourraient être mis en place pour prévenir et combattre ces feux. Mais voila, à la sortie de la réunion, c'était un peu la désillusion. Pas d'annonce, seulement de l'écoute et une prise de note pour remonter tout ce qui a été demandé par les élus et secours locaux au Président de la République. A la question sur le calendrier de cette mission, une réponse plutôt vague. Autant dire que cette mission veut prendre son temps.

Sauf que du temps, il n'y en a pas vraiment. Les feux de printemps commencent déjà à faire parler d'eux. "Je suis assez surpris que cette visite arrive si tard." s'est exprimé Jean-Luc Gleyze, président de la Gironde à la sortie de la réunion. "Elle aurait du avoir lieu depuis déjà plusieurs mois. On n'a pas vraiment eu de réponses sur ce que l'on demande. Les canadairs stationnés, par exemple, à l'aéroport de Bordeaux-Mérignac, en première ligne pour agir au plus vite. Pas de réponse. Et ce fut pareil pour beaucoup de nos demandes."

Une solidarité avec les autres départements

Alors face à l'urgence, "c'est le terrain qui va devoir s'adapter" selon le Président de Gironde.  C'est aussi la solidarité qui s'est mise en place. Un peu plus de 30% des camions de pompiers qui ont lutté contre les incendies l'été dernier sont encore en atelier de réparation et ne seront pas prêt pour les feux de printemps. Alors le département de l'Hérault va fournir pas moins de 15 véhicules pour parer à ces incendies. Ils arrivent cette semaine avant d'être dispatchés dans les casernes d'ici la fin du mois.

Le nouveau préfet de Gironde et de la Région Nouvelle-Aquitaine, Etienne Guyot, a lui confirmé que des annonces seraient faites d'ici les prochaines semaines.