L'académie de Bordeaux mise sur les filières technologiques
Publié : 4 février 2022 à 12h33 par Clara Echarri
A l'occasion dans un lycée, la rectrice de la région académique Nouvelle-Aquitaine a insisté sur l'importance des filières technologiques, trop souvent victimes d'idées reçues.
"On a l'image d'une filière où les gens terminent sales, plein de poussière. Mais c'est fini ça". M. Lassègue, professeur au lycée Alfred Kastler à Talence, veut balayer les idées reçues sur les filières technologiques. A l'occasion de la venue d'Anne Bisagni-Faure, rectrice de la région académique Nouvelle-Aquitaine et rectrice de l'académie de Bordeaux, cette mise en valeur a été appuyée par une série de démonstration dans les ateliers du lycée. La journée avait également pour but de promouvoir les métiers de l'industrie, également en manque de candidats car victimes de préjugés en tout genre.
La rectrice a rencontré plusieurs élèves de BTS conception et réalisation en chaudronnerie industrielle (CRCI), qui ont mis en pause leur enseignement habituel, le temps de présenter à la vingtaine d'officiels présents leurs méthodes de travail. L'enseignement porte sur l’ensemble des techniques de la chaudronnerie, la construction métallique, la chaudronnerie plastique, la tuyauterie…
Pas de parcours d'excellence
Anne Bisagni-Faure a par exemple pu assister au découpage laser, au sablage, à la modelisation 3D d'un trophée "des prix académiques des chefs-d’œuvre des voies professionnelles", qui récompensent les créations des lycées et CAP de la région. Elle en a profité pour rappeler l'évolution de ces métiers : "ils ne sont plus dissociables du numérique aujourd'hui, ils se sont modernisés".
Le manque de filles est encore criant : elles sont extrêmement minoritaires dans les classes, rarement plus de cinq. Mais "les entreprises recherchent ce genre de profil, il faut les inciter à venir, à se renseigner. On invite les gens à venir voir réellement comment se passent nos formations technologiques". Des propos appuyés par la rectrice : "les enseignements dits généraux ne peuvent plus être vus comme la voie d’excellence. Le seul parcours d’excellence, c’est celui dont l’étudiant est fier" a-t-elle conclu.