Lacanau : un manque de moyens pour lutter contre le réchauffement climatique

Publié : 4 novembre 2021 à 17h42 par Clara Echarri

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Plusieurs noyades ont eu lieu ces derniers jours.
Crédit : Pixabay - Image d'illustration

A l'heure de la COP 26, Lacanau est déjà en train de préparer les conséquences du changement climatique. Le maire regrette un manque de moyens par rapport à l'ampleur de la tâche.

Qu'attend Lacanau de la COP 26 ? La ville est particulièrement concernée par le réchauffement climatique et ses conséquences, notamment l'érosion. Laurent Peyronnet, le maire, se dit "partiellement rassuré" par certains engagements pris par les différents pays participants. Mais ce n'est pas suffisant.

Si l'édile décrit sa ville comme "site pilote" en matière de lutte contre l'érosion, il regrette toutefois un manque de moyens : techniques, juridiques et financiers notamment. "L'érosion, notamment l'érosion sableuse, n'est pas considérée comme un risque, elle est prévisible. Donc on n'est pas éligible au fond Barnier (le Fonds de prévention des risques naturels, Ndlr)". Sans indemnité ou compensation de ce type, difficile voire impossible de financer les relocalisations qui, dans le futur, affecteront certains territoires. 

"Nous relocaliserons à Lacanau certains sites, mais il faudra que l'on ait une protection qui nous protège à l'horizon 2050, et qui nous laisse le temps, à nous ou à nos successeurs, de prendre les bonnes décisions pour la station".

Les actions de la ville se basent déjà sur l'Agenda 21 "8 axes, 80 actions" pour lutter contre le réchauffement climatique. Objectif : aller dans le sens du développement durable. 

Laurent Peyronnet tente toutefois de rester optimiste, même s'il est bien conscient de l'urgence de la situation : "On a un agenda serré, le compteur tourne et on est en danger. On avance à petits pas, il va falloir augmenter la cadence dans les années qui viennent. Je reste persuadé que chacun, à sa petite échelle, doit justement engager cette transition énergétique".  Et de citer Jacques Chirac : "comme il le disait, 'la maison brûle et on regarde ailleurs'".