Redressement judiciaire prononcé pour l'enseigne Go Sport

La décision est tombée ce jeudi 19 janvier, au matin aux alentours de 9h. Le distributeur d'articles sportifs a été déclaré en redressement judiciaire par le tribunal de commerce de Grenoble. Ce dernier a constaté "un état de cessation de paiement de la société du groupe Go Sport".

Une décision attendue anxieusement par les 2160 salariés français du groupe. Et ca quelques semaines après la liquidation de la chaine de prêt à porter Camaïeu qui appartenait au même groupe (Hermione, People & Brands),  branche distribution de la Financière immobilière bordelaise (FIB), un fonds d'investissement de l'homme d'affaires bordelais Michel Ohayon.

Soupçons "d'abus de bien social"

L'enseigne doit aussi faire face depuis ce mercredi 18 janvier à une enquête ouverte par le parquet de Grenoble pour des soupçons "d'abus de bien social". La section de recherche de la gendarmerie de Grenoble avait été saisi en ce sens en novembre dernier. Elle s'interessait à deux ponctions suspectes sur la trésorerie de Go Sport, totalisant plus de 50 millions d'euros. Et ça, alors que la chaîne de magasins de sport a bénéficié de deux prêts garantis par l'Etat, d'un montant de 55 millions d'euros, pour l'aider à surmonter ses difficultés au moment de la crise sanitaire.

Une première somme de près de 18 millions d'euros, aurait servi à payer les salaires de l'entreprise de prêt-à-porter Camaïeu, qui appartenait également à HPB, juste avant sa liquidation début décembre.

La deuxième, de 36 millions d'euros, aurait été utilisée pour financer l'achat du réseau de 21 magasins de vêtements Gap, racheté pour un euro par HPB, pour les intégrer à Go Sport. HPB a annoncé le 12 janvier "l'acquisition de GAP France par Go Sport" pour un montant de 38 millions.