L214 dévoile les horreurs commises par un élevage de Gironde

L’horreur, l’indignation, la nausée. Les mots manquent en découvrant les images ce mercredi 23 novembre au petit matin de l’une des dernières actions menée par l’association L214. Des militants se sont introduits dans un élevage laitier de Gironde, le GAEC La Cabanne, l’un des plus grands du département qui se situe aux Peintures, près de Coutras, dans le Libournais.

Dans cette vidéo de 2 minutes 18 qui parait interminable, on découvre des vaches laitières qui se trouvent dans un état lamentable, pitoyable, affaiblies par la malnutrition, les maladies, les médicaments, les conditions de (sur)vie qu’elles subissent. L214 aurait constaté d’innombrables manquements : “vaches abandonnées, partiellement ensevelies dans le fumier sans pouvoir s’abreuver, certaines restent dans le froid sous les intempéries jusqu’à leur mort, animaux vivant dans leurs excréments sans aucun accès au champ, conditions d’hygiène critique (notamment lors de la traite automatique), environnement insalubre”.

Coeur de Lion, St-Morêt, Caprice des Dieux…

De nombreuses marques sont concernées par ce scandale. L214 affirme que “cet élevage fait partie du groupement des producteurs de lait de la Vallée du Dropt qui fournit Savencia, deuxième groupe fromager français, lequel commercialise les marques Caprice des Dieux, Tartare, Cœur de lion, St Môret, Elle & Vire” notamment. D’après les informations fournies par l’association, la GAEC La Cabanne appartient à la famille Musset, le père serait un adjoint au maire de la communes des Peintures et président du syndicat de contrôle laitier de la Gironde. L’un des fils serait président du groupement des producteurs de lait de la Vallée du Dropt.

Une situation révoltante connue des services de l’État

Toujours selon l’association, ces pratiques effarantes seraient connues de la préfecture de Gironde sans qu’aucune mesure n’ai été prise. La GAEC La Cabanne compte environ 300 bêtes et produit annuellement environ 2,5 millions de litres de lait. Le site toucherait quelques 150.000 euros d’aides annuelles en 2019-2020.