Confinement : les librairies limitent la casse en 2020
Publié : 5 janvier 2021 à 14h00 par Iris Mazzacurati
Les plus grosses librairies sont celles qui ont le plus souffert de la fermeture.
Crédit : Pixabay - photo d'illustration
Le retour en masse des lecteurs dans les librairies lors de leurs réouvertures a permis aux librairies d'éviter la catastrophe en 2020.
Par rapport à 2019, l'activité globale de la profession de libraire affiche un recul de 3,3 % des ventes, grâce aux achats massifs des lecteurs lors des quelques mois d'ouverture, annonce le Syndicat de la librairie française. "La fréquentation exceptionnelle en librairie après les deux périodes de fermeture a permis d’éviter une catastrophe", a expliqué le syndicat dans un communiqué, soulignant le "retour très massif" des lecteurs en librairie à la suite des deux périodes de confinement : +32% en juin, +35% en décembre. Ces données ont été collectées par l’Observatoire de la librairie, géré par le Syndicat de la librairie française. Celui-ci regroupe 368 librairies pour un chiffre d'affaires consolidé de 390 millions d’euros, soit plus du tiers du chiffre d'affaires de la profession. Les évolutions sont contrastées selon la taille des librairies, les plus grosses ayant le plus souffert de la fermeture. Plus le chiffre d'affaires est important, plus l’activité se rétracte. Une librairie sur cinq a accusé une baisse supérieure à 10%. La majorité des rayons ont enregistré une baisse, à l’exception de la littérature, de la bande dessinée et de la vie pratique, qui ont représenté à eux trois la moitié des ventes en librairie en 2020. Pour le tourisme, le livre d’art (fermeture des musées, annulation des expositions) et l’universitaire, les contre-performances ont été directement imputables à la crise sanitaire. Une baisse des achats des bibliothèques supérieure à 5% est aussi relevée. Les librairies, cataloguées parmi les commerces non essentiels au deuxième confinement, avaient finalement pu rouvrir fin novembre, et ont donc pu profiter pleinement de la vague d'achats de la période de Noël. Beaucoup de voix s'étaient élevées pour demander leur réouverture, la lecture s'avérant une activité psychologiquement précieuse et très demandée en période d'arrêt des autres activités culturelles. Selon les estimations du syndicat, pendant le deuxième confinement, les ventes autorisées aux libraires, par correspondance et sur leur pas de porte ("click and collect"), ont assuré jusqu'à 20% du chiffre d'affaires réalisé en temps normal.
(Avec AFP)