Covid : un taux d’absentéisme record en cas de deuxième vague ?

Publié : 25 septembre 2020 à 17h00 par Iris Mazzacurati

Crédit : Pixabay

Plus fort qu'en avril dernier. L'absentéisme pourrait être encore plus important dans le cas d'une deuxième vague de Covid qui s'annonce, selon une étude de Malakoff Humanis, relayée par "Le Parisien".

Plusieurs raisons pourraient expliquer cette hausse : "Environnement économique dégradé, retour d'une situation sanitaire inquiétante : tout est réuni pour que ce que nous avons connu lors de la première vague du Covid en matière d'arrêts de travail se reproduise, voire s'amplifie", analyse Anne-Sophie Godon, responsable chez Malakoff Humanis du baromètre mensuel sur l'absentéisme dans le secteur privé, publié jeudi 24 septembre. En avril 2020, 26% des arrêts de travail était dû au Covid-19. Ils représentaient encore 19 % des motifs d’absence en juin. A l’approche d’une potentielle deuxième vague, un des points à ne pas négliger sont les risques psychosociaux. Depuis le mois de mai, ils sont la deuxième raison d’absence, passant devant les troubles musculo-squelettiques (une première !) « L'appréhension du retour en entreprise concernait en juin 60 % des salariés, explique Anne-Sophie Godon. 11 % envisageaient alors de se faire prescrire un arrêt pour éviter un retour sur le lieu de travail. » 16% d’entre eux redoutant des mesures de protections sanitaires insuffisantes… Enfin, parmi les autres facteurs d’aggravation de l’absentéisme, Anne-Sophie Godon cite : « 16 % des salariés déclarent avoir des difficultés financières suite à la pandémie. C'est là un vivier d'absentéisme auquel s'ajoute celui des 19 % de salariés qui ne souhaitent pas reprendre les transports en commun si un risque élevé de contamination resurgit. » Par ailleurs, « un certain nombre de salariés, ont renoncé à des soins ou n'ont pu y avoir accès durant le confinement. On ne peut exclure que leur état se soit de ce fait dégradé et induise des arrêts. Il y a aussi ceux dont le diagnostic a dû être retardé, comme pour le cancer, et dont l'état est du coup plus dégradé. » Pour son étude, Malakoff Humanis s’est basé sur le sondage réalisé par l’Ifop auprès de 3 000 salariés du secteur privé, entre mars et juin 2020.