Explosions à Beyrouth : la France envoie personnels et matériels
Publié : 5 août 2020 à 9h22 par Iris Mazzacurati avec AFP
L'aide promise sera acheminée dès aujourd'hui 5 août par deux avions militaires.
Crédit : Pixabay - Photo d'illustration
Plusieurs tonnes de matériel sanitaire et du personnel urgentiste français vont s'envoler pour Beyrouth au lendemain de la double explosion qui a dévasté la capitale libanaise, a annoncé Emmanuel Macron sur Twitter.
Corps gisant au sol, immeubles dévastés, carcasses de voitures : deux énormes explosions dans le port de Beyrouth ont fait mardi au moins 100 morts et des milliers de blessés, et provoqué des scènes de dévastation et de panique dans la capitale libanaise, déclarée ville "sinistrée".
Dans la nuit de mardi à mercredi, Emmanuel Macron a twitté l’envoie d’un soutien humain et matériel par la France :
Nous déployons au Liban un détachement de la sécurité civile et plusieurs tonnes de matériel sanitaire. Des urgentistes vont également rejoindre Beyrouth au plus vite pour renforcer les hôpitaux. La France est déjà engagée.
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) August 5, 2020
L'aide promise sera acheminée dès ce mercredi 5 août par deux avions militaires avec à leur bord du personnel de la sécurité civile, plusieurs tonnes de matériel et un poste sanitaire mobile, a indiqué l'Elysée.
Ces avions transporteront 55 personnes, 15 tonnes de matériels et un poste sanitaire mobile incluant 6 tonnes de matériel, permettant la prise en charge de 500 blessés.
Les 55 militaires de l'Unité de sécurité civile n.1 de Nogent-le-Rotrou sont notamment des "spécialistes du sauvetage et du déblaiement" et issus "d'une unité spécialisée dans la reconnaissance des risques technologiques", a-t-on appris auprès de la Sécurité civile.
"Des éléments français de la Finul (mission de l'ONU au Liban, NDLR) sont déjà intervenus" mardi soir à Beyrouth précise l’Elysée.
Emmanuel Macron avait assuré mardi soir son homologue libanais Michel Aoun du soutien de la France et annoncé l'acheminement de "secours et moyens français" à Beyrouth.
Le gouvernement libanais pointe du doigt une cargaison de nitrate d'ammonium stockée "sans mesures de précaution" dans le port.