La trêve hivernale prolongée jusqu’en juillet

Publié : 7 mai 2020 à 13h40 par Etienne Escuer

Image d'illustration. Il ne sera pas possible d'expulser un locataire jusqu'en juillet.

Crédit : Pixabay

En raison de la crise sanitaire, le gouvernement a décidé de maintenir la trêve hivernale jusqu'au mois de juillet.

La trêve hivernale des expulsions locatives, qui aurait dû prendre fin initialement le 31 mars, sera à nouveau prolongée, « jusqu'en juillet », a annoncé jeudi 7 mai le ministre du Logement, Julien Denormandie. La trêve avait déjà été rallongée de deux mois, jusqu’au 31 mai.




La solidarité ne doit pas être une victime du Covid-19. pic.twitter.com/gi7ZksdXeB


— Julien Denormandie (@J_Denormandie) May 7, 2020


« Dès le début de l'épidémie, on a tout de suite décalé cette trêve hivernale et comme cette épidémie continue, on la décale à nouveau. Il est important de ne pas ajouter à cette période sanitaire des drames familiaux, des drames humains », a expliqué Julien Denormandie. Interrogé sur une possible prolongation de la trêve jusqu'au début de l'hiver, le ministre n'a pas tranché mais a répondu vouloir, sur le principe, que les expulsions soient interdites tant que la crise continue. 


 


Les associations redoutent une explosion des impayés de loyers



Les associations s'attendent, avec la baisse des revenus causée par le confinement et la crise économique engendrée, à une explosion des impayés de loyers et à une hausse des procédures d'expulsion intentées par les propriétaires. Ouvertes au début de la crise, les 20.000 places supplémentaires d’hébergement d'urgence devraient par ailleurs être maintenues au-delà du 11 mai, selon Julien Denormandie. « Quand vous êtes dans un décalage de la trêve hivernale, ça veut bien dire que l'intention est de ne jamais avoir de mise à la rue pendant cette période que nous traversons », a-t-il confié.


 


Près de 180.000 personnes ont pu être mises à l'abri par les associations et les services de l'Etat depuis le début de la crise, notamment dans des chambres d'hôtel réquisitionnées.



(Avec AFP)