Parcoursup : ouverture des inscriptions aujourd'hui dans un contexte sanitaire incertain

Publié : 20 janvier 2021 à 7h50 par Iris Mazzacurati

Conséquence de la crise, certains élèves voient parfois leurs rêves d'orientation s'évaporer.

Crédit : Pixabay - photo d'illustration

C'était déjà un parcours du combattant, le contexte particulier de la crise du Covid-19 n'arrange rien pour les élèves de Terminale devant s'inscrire sur Parcoursup. Dès aujourd'hui, ils peuvent commencer à sélectionner leurs v-ux d'études supérieures qu'il faut parfois remettre en question à cause du Covid.

Les lycéens de Terminale qui veulent entamer des études supérieures et les étudiants en réorientation vont pouvoir inscrire leurs vœux sur Parcoursup à partir du mercredi 20 janvier. Cette plateforme d'admission post-bac, inaugurée il y a trois ans, intègre toutes les formations reconnues par l'Etat. Jusqu'au 11 mars, les candidats pourront formuler jusqu'à 10 vœux (avec possibilité de sous-vœux selon les formations), sans avoir à les classer. Pour chaque vœu, les jeunes doivent expliquer leur motivation en quelques lignes. Sera aussi transmise aux universités et formations sélectives "une fiche Avenir" qui contient l'appréciation des professeurs et l'avis du chef d'établissement. Il est recommandé aux élèves de ne pas faire qu'un seul vœu ou de ne candidater qu'à des filières sélectives pour ne pas se retrouver sur le carreau. Mais cette année, crise du coronavirus oblige, le parcours d'orientation se transforme parfois en parcours du combattant car les traditionnels salons regroupant toutes les formations ou encore les portes ouvertes des écoles ne peuvent plus se tenir en "présentiel". Ils se font en "distanciel", via l'écran de l'ordinateur.


Obligés de se tourner vers un plan B


Autre conséquence de la crise, les élèves de Terminale voient parfois leurs rêves d'orientation s'évaporer. "Mes parents devaient m'aider à financer une école de commerce l'année prochaine et malheureusement, étant tous les deux dans une incertitude au niveau de leur travail après plusieurs mois de crise sanitaire, je vais devoir renoncer et réfléchir à une orientation bis, c'est triste et ça m'angoisse", regrette Audrey, en Terminale près de Nice. Benjamin lui, a renoncé à partir étudier à l'étranger une fois son bac en poche. " On vient d'en discuter avec mes parents et ils m'ont convaincu que ce n'était peut-être pas une bonne idée de se retrouver potentiellement bloqué dans un pays lointain, sans amis ni famille en cas de confinement", raconte-t-il, préférant "cocher l'option d'un DUT Technique de commercialisation ou une école de commerce" proches de chez ses parents. Cette année, beaucoup de lycéens disent pencher pour des études en BTS, DUT ou prépas, qui leur assurent, en cas de coup dur sanitaire, davantage de cours en présentiel, à la différence de la faculté, pénalisée par les cours à distance. Du côté des professeurs principaux, chargés de gérer l'orientation des élèves en Terminale, l'heure est aussi à l'inquiétude. "On fait tout notre possible pour les orienter au mieux en étant très réactifs mais, avec l'enseignement à mi-temps au lycée, c'est très compliqué", lance François Desnoyer, professeur de maths dans l'académie de Toulouse. Et il note cette année une "particularité" : "dans une classe de Terminale générale, tous mes élèves sans exception refusent la fac et s'orientent vers des classes préparatoires qui fonctionnent à plein régime et qui les rassurent car ils y seront encadrés et pas livrés à eux-même comme à l'université". (Avec AFP)