Pesticides dans les vignes : des solutions pour en sortir
Publié : 28 septembre 2017 à 11h51 par Klervi Le Cozic
Le travail des vignes sans pesticides, c'est possible, c'est le message lancé par le collectif Alerte aux toxiques.
Le collectif Alerte aux toxiques réuni des associations locales anti pesticides. Il s’est monté après le tollé suscité par l’émission de télévision Cash investigation en 2016 qui mettait les appellations de Bordeaux sur la première marche du podium des consommateurs de CMR. CMR, ça veut dire cancérigène, mutagène et reprotoxique. C’est ce type de produits que deux exploitations locales ont choisi de retirer…
De cette expérience, deux tableaux ont été réalisés. Ils sont accessibles gratuitement. "Nous voulons montrer aux viticulteurs, même aux plus petits, que c’est possible" explique Valérie Murat, la porte parole du collectif Alerte aux toxiques. Elle poursuit : "Si les viticulteurs le veulent, ça peut être appliqué sur toutes leurs parcelles. S'ils sont un peu réticents, ils pourraient faire un essai sur des zones sensibles proche d'écoles, d'équipements sportifs ou culturels. ça leur permettrait de voir qu'il n'y a pas de perte de récolte, pas d'embauche de salariés supplémentaires, pas de maladie. Surtout, sans l'achat de ces pesticides, une économie de 7000 euros a été réalisée dans les charges". Voici à quoi ressemble l'un des deux programmes de traitements.
Le collectif Alerte aux toxiques s'est associé à plusieurs groupements locaux. Le Collectif Infos Médoc Pesticides, le Collectif Alerte Pesticides Haute-Gironde, la Confédération paysanne de Gironde, L'union Locale de Pauillac de la CGT ainsi que le collectif d'Alerte des Médecins sur les pesticides. Mercredi, ils ont aussi profité de l'actualité pour s'exprimer sur le glyphosate, dont on parle beaucoup en ce moment. Il s'agit d'un herbicide controversé. L’europe veut prolonger sa commercialisation pour dix ans. Mercredi, la France n’avait toujours pas pris de position ferme… Pour Valérie Murat, il est temps de prendre position car pour la porte parole du collectif Alerte aux toxiques, ce sont les agriculteurs qui en sont les premières victimes.