Samuel Paty : toutes les écoles lui rendront hommage le 2 novembre
Publié : 20 octobre 2020 à 9h06 par Iris Mazzacurati
Façade d'un établissement scolaire où, comme dans les autres écoles de France, une minute de silence
Crédit : Wikimedia commons / AnthonyB
Le professeur assassiné recevra la légion d'honneur à titre posthume, a annoncé, mardi 20 octobre, Jean-Michel Blanquer, ajoutant qu'une minute de silence et une "séquence éducative" auront lieu le 2 novembre dans tous les établissements "sans exception".
"La légion d'honneur lui sera remise à titre posthume et il sera fait commandeur des palmes académiques, c'est emblématique car c'est l'ordre qui va avec les professeurs et le monde de l’éducation, et le martyr de Samuel Paty vaut bien cette reconnaissance de son institution", a annoncé le ministre de l'Education nationale interrogé sur RMC-BFMTV. Le président Emmanuel Macron a choisi la cour de la Sorbonne, lieu symbolique de l'esprit des Lumières et de l'enseignement, comme lieu de l'hommage national qui sera rendu à Samuel Paty mercredi en fin d'après-midi.
Une minute de silence dans toutes les écoles de France
Une minute de silence devra également être observée dans toutes les écoles le 2 novembre, jours de la rentrée scolaire et "les jours suivants". "Il faut que, dès le lundi de la rentrée, on voie que la force est du côté de la République et que c'est une force sereine et qui va contre les assassins", a exhorté M. Blanquer. "Nous voulons marquer le coup, avec la minute de silence, mais aussi avoir tout un travail pédagogique et nous voulons qu'il n'y ait aucun angle mort, c'est-à-dire que ce qui se passera se passera dans toutes les écoles, tous les collèges et tous les lycées de France, sans exception". "Ce que nous devons faire pour la rentrée, c'est une véritable séquence éducative conçue de manière consensuelle, (...) en lien avec les organisations syndicales, unies autour des enjeux de la protection des professeurs", a-t-il ajouté. Selon le ministre de l'Education, "l'ensemble qui se joue derrière cet assassinat, autrement dit la protection de la République, (...) doit être expliquée aux enfants, et pour cela on a besoin d'une unité du monde adulte".