Bordeaux : l'association Imagine Demain annule ses deux prochaines maraudes après l'agression d'une bénévole

Publié : 29 juin 2023 à 18h19 par Élodie Quesnel

L'association Imagine Demain effectue des maraudes tous les samedi soir, à Bordeaux.
L'association Imagine Demain effectue des maraudes tous les samedis soir, à Bordeaux.
Crédit : Page facebook Imagine Demain

L'association bordelaise, Imagine Demain, qui s'occupe de distribuer des repas aux personnes dans la rue a décidé de stopper ses maraudes les samedi 1er et 8 juillet au soir, après l'agression de leur présidente par un bénéficiaire, lors de la maraude alimentaire du samedi 24 juin.

Deux claques et un coup de pied. Samedi 24 juin, en soirée, l'association Imagine Demain, arpente les rues bordelaises pour effectuer sa maraude alimentaire hebdomadaire. Arrivant sur la fin, les bénévoles ont été interpellé par un homme, rue Sainte Catherine, qui demandait de la soupe. Malheureusement, il n'y en avait plus en stock, car tout avait été distribué. Il a ensuite demandé une bouteille d'eau. Mais, là encore, l'association n'a pu répondre favorablement et a proposé un verre d'eau. Ce qu'il a refusé. Avant de s'emporter et d'agresser la bénévole et présidente d'Imagine Demain, Hélène Pinto.

Des tensions grandissantes depuis plusieurs mois

Plusieurs associations avaient déjà tiré la sonnette d'alarme, il y a quelques semaines en envoyant, aux institutions, une lettre intitulée "Ça suffit". Manque de denrées alimentaires à distribuer, mais des files d'attentes qui ne cessent de s'allonger. "On ne veut pas arriver à un stade où on devra arriver à l'arrêt des maraudes", explique Cécilia Fonseca, responsable de l'association Les gratuits Gironde Solidaire. "Nos associations permettent de tempérer cette situation de tensions. Si les maraudes cessent, on craint que les personnes dans le besoin qui ont faim se mettent à voler ou, pire, agressent des gens pour avoir à se nourrir. On appelle l'État à agir et nous fournir des denrées alimentaires pour ne pas tomber cette situation."

Les associations bordelaises craignent une augmentation des tensions pendant l'été. Car, plusieurs maraudes vont devoir s'arrêter sur ces deux prochains mois. En août, par exemple, seulement deux associations sur un peu plus d'une dizaine, proposeront des denrées alimentaires aux plus démunis.