Bordeaux : Les urgences du CHU Pellegrin tirent la sonnette d'alarme
Publié : 7 septembre 2021 à 8h00 par Clara Echarri
Le syndicat Sud CHU Bordeaux alerte sur les conditions de travail particulièrement difficiles à Pellegrin. Les urgences manquent de personnel, et de lits pour prendre en charge les patients
Manque de lits, manque de personnel, manque de moyens. Le syndicat Sud CHU Bordeaux dénonce "la situation d'urgence absolue" à l'hôpital Pellegrin. Cet été, les urgences ont du gérer un afflux massif de patients, certains habituellement répartis sur d'autres structures alentours, désormais fermées.
Résultat, plusieurs heures d'attente avant d'être pris en charge, et parfois plusieurs jours passés aux urgences avant de pouvoir être transférés dans un autre service d'hospitalisation.
C'est ce que pointe du doigt le syndicat : "cet été, on a eu des cellules de crise avec 30 personnes devant être hospitalisées, pour deux places disponibles. On prend en charge les gens sur des branquards, ou dans des lieux qui ne sont pas adaptés. Les urgences servent de tampon". Les fermetures de lits sont particulièrement mise en cause : "700 certains jour, environ un quart des lits du CHU" écrit Sud CHU Bordeaux.
Pas assez nombreux
Autre problème, le manque criant de personnel. "L'autre jour, des intérimaires ne sont pas venus. Ils ont mis les urgences dans la panade, le temps que l'on trouve du monde pour les remplacer". Pour le personnel en activité, les heures supplémentaires s'accumulent. Certains, épuisés, partent en arrêt maladie pour "burnout".
Et difficile de recruter quand le CHU est de moins en moins attractif. Le syndicat avait notamment réclamé une revalorisation salariale de 300 euros pour l'ensemble du personnel, espérant attirer plus de professionnels de santé. L'obligation vaccinale des soignants risque également de provoquer des départs.
Sud CHU Bordeaux demande donc, entre autres, la création d'un pool de remplacement, un roulement du personnel permettant de remplacer les absents de façon plus organisée.