Violences urbaines : de nombreuses dégradations dans la métropole bordelaise

Une seconde nuit de violences sur la métropole de Bordeaux, suite à la mort de Nahel, 17 ans, tué par un policier, lors d'un refus d'obtempérer, mardi 27 juin, au matin à Nanterre. Des violences qui ont eu lieu un peu partout en France, à Toulouse, Lyon, Lille, mais également Bordeaux, avec des véhicules incendiés et des feux de poubelles à Talence, Floirac, mais aussi dans certains quartiers de Bordeaux, aux Aubiers, à Grand Parc, à la Benauge. Des dégradations de bâtiments recensées également à Lormont. Des incidents qui se sont produits entre 23 heures et 3 heures du matin. Des tirs de mortiers ont aussi été lancés en direction des forces de l'ordre à Talence. Comme pour les violences survenues dans la nuit de mardi à mercredi, dans certaines communes de Bordeaux Métropole, la Préfecture de Gironde a réagi sur Twitter, mais n'a pas donné de chiffres concernant les dégats causés par ces violences urbaines.

La préfecture de Gironde a réagit, sur Twitter ce jeudi, dénoncant des actes "intolérables". 

Ces actes sont intolérables.
Le préfet de la #Gironde, Étienne GUYOT, apporte son soutien aux forces de sécurité et de secours mobilisées et en appelle au calme. (2/2)

— Préfet de la Nouvelle-Aquitaine et de la Gironde (@PrefAquitaine33) June 29, 2023

A Lormont, c'est l'Espace Citoyens Génicart qui a été victime d'un incendie durant la nuit. Les services de la mairie présents dans le bâtiment ont du être fermé au public. La municipalité a du trouver une solution pour permettre aux habitants d'avoir accès à ces services. En cette fin de jeudi après-midi, il a été annoncé sur la page facebook de la ville de Lormont, qu'ils seraient relocalisés au Pôle territorial de solidarité, 7 avenue de la Libération. Les locaux sont accessible par le Tram A, arrêt Gravières.

Des débordements mercredi soir, partout en France

Une cellule de crise interministérielle convoquée par Emmanuel Macron après une nouvelle nuit de violences, partout en France, la deuxième consécutive depuis la mort du jeune Nahel. Les ministres ont été convoqués ce matin à 8 heures au ministère de l'Intérieur.

Le ministre de l'Intérieur, Gerald Darmanin, qui s'est exprimé ce matin sur Twitter, dénonce "une nuit de violences insupportables contre des symboles de la République".

Une nuit de violences insupportables contre des symboles de la République : mairies, écoles et commissariats incendiés ou attaqués. 150 interpellations. Soutien aux policiers, gendarmes et sapeurs-pompiers qui font face avec courage. Honte à ceux qui n’ont pas appelé au calme.

— Gérald DARMANIN (@GDarmanin) June 29, 2023

Le ministre de l'Intérieur avait donné rendez-vous, en visioconférence, aux préfets de chaque département, ce matin à 10 heures, pour faire le point sur l'ensemble des violences urbaines survenues cette nuit dans le pays.  

Le policier auteur des tirs a été mis en examen pour homicide volontaire

L'enquête sur la mort de Nahel se poursuit. Le policier à l'origine du tir est sortie de sa garde à vue et il a été déféré devant le parquet. Une information judiciaire a été ouverte pour homicide volontaire, selon le procureur de la République de Nanterre et le placement en détention provisoire du policier auteur du coup de feu a été demandé. Lors de la conférence de presse, le Procureur de Nanterre a aussi indiqué que le troisième passager du véhicule était toujours recherché. L’autre personne présente à bord de la Mercedes AMG avait quant à elle été placée en garde à vue, avant qu’elle ne soit levée « en début d’après-midi du 27 juin ».

En cette fin de jeudi après-midi, le policier auteur du tir a été mis en examen pour homicide volontaire et placé en détention provisoire. Les réquisitions du parquet de Nanterre ont donc été suivies.

Une marche blanche doit avoir lieu à Nanterre, à 14 heures aujourd'hui