Le Sénat s'attaque aux logement Airbnb
21 mai 2024 à 10h53 par Jean-Baptiste Pierron
Ce mardi 21 mai, le Sénat examine un projet de loi présenté commune une solution pour rééquilibrer la part de logements meublés touristiques et de logements classiques dans les régions attractives.
Un texte qui intéresse beaucoup ceux qui vivent dans les zones touristiques comme le Bassin d'Arcachon. Après un vote en première lecture par les députés, une loi contre les logements meublés touristiques arrive ce mardi 21 mai au Sénat. Face à leur part de plus en plus grandissante, notamment sur les sites Airbnb ou Abritel, la pression foncière est de plus en plus forte. Souvent se loger à l'année dans ces zones très touristiques est très compliqué, obligeant les locaux et commerces à partir des centres-villes. Iñaki Echaniz député socialiste des Pyrénées Atlantique et Annaïg Le Meug députée Renaissance du Finistère ont proposé un texte pour essayer d'au moins ralentir le phénomène.
Moins d'avantages fiscaux, plus de contraintes pour les propriétaires
Ce texte contient plusieurs mesures pour essayer de calmer les ardeurs et de diminuer le nombre de logements meublés touristiques. Tout d'abord, cette loi s'attaquerait à la niche fiscale associée à ces biens. Aujourd'hui, il est beaucoup plus avantageux de louer un logement, sur Airbnb par exemple, un temps court plutôt qu'à l'année. Avec ce texte, cet abattement fiscal, qui peut monter jusqu'à 70%, serait plafonné à 30%. Ne seront pas concernés, les gîtes ruraux, les maisons d'hôtes et les logements de stations de ski.
Dans les autres mesures, est prévue l'obligation pour les propriétaires de réaliser un diagnostic de performance énergétique, aujourd'hui facultatif pour ces biens. Ils devront aussi se déclarer aux collectivités locales. Ces collectivités qui auront plus de marge pour appliquer certaines règles, comme la tentative de quota à La Rochelle ou des compensations dans le Pays Basque.