Cenon : le squat de la Zone Libre évacué ce jeudi matin

Publié : 11 février 2021 à 10h17 par Diane Charbonnel

WIT FM
Entre 100 et 150 personnes ont été évacuées, selon la préfecture.
Crédit : Pixabay - photo d'illustration

Entre 100 et 150 personnes ont été évacuées du squat de la Zone Libre à Cenon, ce jeudi matin. Un important dispositif policier a été déployé. Selon la préfecture de la Gironde, toutes les personnes évacuées se sont vues proposer une solution d'hébergement.

Le squat de la Zone Libre dans le quartier de la Morlette à Cenon a finalement été évacué ce jeudi matin. Un important dispositif policier a été déployé sur place. Entre 100 et 150 personnes se trouvaient dans les locaux de cette ancienne résidence pour personnes âgées qui doivent prochainement être détruits pour permettre la construction de 250 logements.

Près de 200 personnes (membres d'associations et politiques) ont manifesté devant le site pour protester contre cette évacuation en plein hiver et en pleine crise sanitaire. Selon elles, les personnes évacuées, dont des enfants, se retrouvent désormais à la rue.

La préfecture assure de son côté qu’une solution d’hébergement a été proposée à chacune d’entre elles en fonction de leur statut : personnes réfugiées ou demandeurs d'asile. "Quant aux personnes déboutées du droit d’asile, elles se verront proposer une aide au retour", explique la directrice de cabinet de la préfète de la Gironde, Delphine Balsa. 

Neuf bus ont été réquisitionnés pour transporter les personnes évacuées vers les hébergements situés dans différentes villes de Nouvelle-Aquitaine. Seules 50 ont accepté d'y monter. Une centaine a donc refusé les solutions d'hébergement proposées par la préfecture. Elles demandent à ne pas être séparées. La Ville de Bordeaux a ouvert le gymnase Barbey jeudi soir pour leur permettre de dormir au chaud le temps de trouver une solution. 

La préfecture de la Gironde explique que cette matinée de jeudi n'a pas été choisie au hasard pour procéder à l’évacuation de ce squat. Selon la directrice de cabinet, la préfète a pris en compte les températures qui sont en positives en ce moment et, concernant l’épidémie de Covid, "les indicateurs de l’épidémie en Nouvelle-Aquitaine qui sont en baisse". Cette période de vacances scolaires devait également permettre aux familles évacuées de scolariser plus "facilement" leurs enfants dans la nouvelle ville où se situe le logement qui leur a été proposé.

L'évacuation a été rendue possible en plein hiver puisque le juge a levé la trêve hivernale dans son ordonnance validant l'expulsion.