Crash d'un hélicoptère de secours : Cinq morts, un blessé grave

Publié : 9 décembre 2020 à 8h12 par Iris Mazzacurati

WIT FM
On ignore encore les raisons qui ont entraîné le crash de l'hélicoptère de secours (photo d'illustra
Crédit : Pixabay - photo d'illustration

Un hélicoptère de secours en montagne s'est écrasé pour des raisons encore inconnues mardi 8 décembre dans la soirée à 1 800 mètres d'altitude en Savoie, faisant cinq morts et un seul survivant, le pilote, grièvement blessé.

L'hélicoptère de la compagnie privée Service aérien français (SAF), s'est écrasé vers 19h avec à son bord quatre de ses employés et deux secouristes de la CRS Alpes sur la commune de Bonvillard, à une quinzaine de kilomètres au sud-ouest d'Albertville. Seul le pilote, grièvement touché, a survécu.

En état d'urgence absolue, il a dû être porté par des militaires "dans des conditions particulièrement difficiles" avant d'être acheminé par voie terrestre au CHU de Grenoble, où il a été pris en charge dans la nuit, selon la préfecture.

"Compte tenu du brouillard, une intervention terrestre a été diligentée dans les mêmes délais, de façon à pouvoir retrouver le plus rapidement possible des rescapés", a déclaré le préfet de Savoie Pascal Bolot.

Le préfet, qui n'a pas avancé d'hypothèse sur les raisons de l'accident, a indiqué qu'une enquête avait immédiatement été ouverte par la procureure d'Albertville Anne Gaches. Dans un tweet rendant hommage aux membres de la CRS Alpes décédés - un capitaine de 45 ans et un brigadier de 39 ans - la police nationale a précisé qu'ils avaient péri lors d'une mission d'entraînement de secours en montagne.



Une caravane terrestre pour transporter le pilote

La gendarmerie a rapporté que l’accident était survenu sur une façade boisée du massif du Grand Arc à un moment où les conditions météorologiques étaient difficiles. La zone de l’accident est enneigée sur 40 centimètres.

Une quinzaine de personnes ont formé une caravane terrestre pour évacuer le pilote grièvement blessé tard mardi soir, et ont dû franchir à pied 700 mètres de dénivelés. C'est ce même pilote qui a pu donner l'alerte en communiquant avec sa société. "A partir de ce moment-là, nous avons eu la certitude du crash et qu'il y avait au moins un survivant", a indiqué M. Bolot.

"Le contact a été maintenu à plusieurs reprises avec le pilote. Les militaires du PGHM qui se sont rapprochés grâce à un héliportage et à un hélitreuillage ont terminé leur mission à pied, ont fouillé la zone (...) et ont pu trouver le pilote à 21H15", a-t-il poursuivi. "Pour sauver des vies, ils prennent tous les risques", a rapidement réagi sur Twitter le président Emmanuel Macron dans un hommage aux secouristes décédés.


"Soutien de la Nation aux familles, amis et collègues de ces héros français", a-t-il ajouté, alors que le Premier ministre Jean Castex s'est "incliné devant la douleur de leurs proches, de leurs camarades de la CRS Alpes, et de tous les membres du secours aérien français".

Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin se rendra sur place aujourd’hui.

(Avec AFP)