À Lyon, une découverte scientifique révolutionne la lutte contre le cancer

16h37 par Rubens Constantino

Image d'illustration d'une scientifique travaillant sur la recherche contre le cancer

Crédit : CC0

Des chercheurs du Centre de recherches en cancérologie de Lyon ont identifié des cellules à l'origine des cancers. Grâce à cette avancée, de nouvelles thérapies prometteuses pourraient voir le jour, ouvrant ainsi la voie à des traitements plus ciblés et efficaces.

C’est une découverte qui pourrait bouleverser notre compréhension du cancer. Les chercheurs lyonnais ont réussi à identifier des cellules responsables du développement de tumeurs en analysant des cellules immunitaires, impliquées dans diverses maladies inflammatoires comme la sclérose en plaques ou la maladie de Crohn.


Ces recherches se sont concentrées sur les lymphocytes TH17, un type de globules blancs jouant un rôle dans la défense de l'organisme. Parmi eux, huit sous-types distincts ont été découverts, chacun ayant une fonction spécifique. Certains de ces sous-types sont particulièrement préoccupants puisqu'ils présentent un rôle tumorigénique : lorsque certains mécanismes de contrôle sont désactivés, ces cellules peuvent favoriser l'apparition et la propagation des cancers.


La protéine TGF-β : un espoir pour de nouveaux traitements


L’aspect le plus prometteur de cette découverte concerne une protéine particulière, avec un nom savant comme on les aime, la cytokine TGF-β. Cette protéine a la capacité d'inhiber la formation des cellules cancéreuses. Cette nouvelle piste thérapeutique pourrait permettre à terme d'empêcher des cellules saines de devenir cancéreuses au contact des lymphocytes TH17.


Ce qu'implique cette découverte relève d'enjeux majeurs. Le cancer est la première cause de mortalité prématurée en France, avec 433 000 nouveaux cas estimés chaque année. Le travail des chercheurs du Centre de Lyon pourrait ouvrir la voie à des traitements novateurs, offrant un nouvel espoir à des millions de personnes touchées par cette maladie.


En explorant cette piste, les scientifiques espèrent non seulement mieux comprendre les mécanismes à l'origine du cancer, mais aussi développer des thérapies capables de stopper la maladie avant qu'elle ne se propage.