Borne, Valls et Darmanin de retour : découvrez la composition du gouvernement de François Bayrou

Publié : 23 décembre 2024 à 19h15 par Étienne Escuer

François Bayrou est nommé Premier ministre. Image d'archives.

Crédit : Commons - Jacques Paquier

La composition du gouvernement de François Bayrou a été dévoilée ce lundi 23 décembre.

10 jours après sa nomination au poste de Premier ministre, François Bayrou est parvenu à composer un gouvernement, dévoilé ce lundi 23 décembre, jour de deuil national après le passage dévastateur du cyclone Chido à Mayotte, par le secrétaire général de l'Elysée, Alexis Kohler. Le nouvel exécutif compte 35 membres (contre 41 pour le gouvernement Barnier), regroupant des anciens Premiers ministres, d'anciens socialistes, des figures du MoDem et du camp présidentiel et plusieurs LR. Entre anciens poids lourds politiques et ministres maintenus à leur poste, peu de nouvelles têtes dans cet organigramme qui tentera d’éviter une censure précoce. 


 


 


Le gouvernement François Bayrou


 


-Premier ministre : François Bayrou


 


 


Ministres :


 


-Ministre de l'Education nationale, de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et du Numérique : Elisabeth Borne (Territoire de progrès). Près d'un an après son départ, l'ancienne Première ministre fait son retour au gouvernement. Pupille de la Nation, cette polytechnicienne, ancienne présidente de la RATP, a rejoint l'exécutif dès 2017, aux Transports, à la Transition écologique ou encore au Travail. Décrite comme appartenant à l'aile gauche de la Macronie, elle a fait adopter la controversée réforme des retraites et utilisé l'article 49.3 à 23 reprises. Elle a survécu à une trentaine de motions de censure.


 


-Ministre des Outre-Mer : Manuel Valls (Renaissance, ex-PS). Ancien Premier ministre socialiste entre 2014 et 2016, après avoir été ministre de l'Intérieur. Battu à la primaire socialiste pour la présidentielle de 2017, il décide de soutenir Emmanuel Macron. Catalan d'origine, il s'exile ensuite à Barcelone où il ne parvient pas à remporter la mairie mais siège comme conseiller municipal jusqu'en 2021. Il revient en France et soutient Emmanuel Macron en 2022. Au PS, il incarnait l'aile droite du parti et était particulièrement engagé sur les questions de laïcité et d'immigration.


 


-Ministre de la Justice : Gérald Darmanin (Renaissance, ex-LR). Trois mois après quitté l’exécutif, il revient donc au gouvernement, cette fois en tant que Garde des Sceaux. Il fait partie de ceux qui étaient déjà en 2017, à l’Action et aux Comptes publics dans un premier temps, puis à l’Intérieur où il a dû assurer le volet sécurité des Jeux Olympiques. Il a bénéficié de classements sans suite et de non-lieux après des accusations de viol, harcèlement sexuel et abus de faiblesse.


 


-Ministre de l'Intérieur : Bruno Retailleau (LR). Déjà en poste sous Michel Barnier, il conserve son poste place Beauveau. Cet ancien président du groupe LR au Sénat est connu pour ses positions conservatrices sur l'immigration et les droits des personnes LGBT+. Il a débuté sa carrière politique auprès de Philippe de Villiers.


 


-Ministre du Travail, de la Santé, des Solidarités et des Familles : Catherine Vautrin (Renaissance, ex-LR). Elle retrouve un poste qu'elle déjà occupé entre janvier et septembre 2024. Elle fit déjà partie du gouvernement sous Jacques Chirac. Vice-présidente de l'Assemblée nationale entre 2008 et 2017, elle fut également présidente de la métropole de Reims pendant 9 ans. Connue pour ses positions sociétales plutôt conservatrices, elle participa à la mobilisation contre le mariage pour tous, mais dit avoir évolué sur la question. Elle était membre du gouvernement Barnier, en charge du Partenariat avec les territoires.


 


-Ministre de l'Economie et des Finances : Eric Lombard. Premier poste de ministre, et pas des moindres, pour celui qui est depuis 2017 le président de la Caisse des dépôts et consignations. Il a cependant déjà occupé des fonctions de conseiller auprès de ministres dans les années 1990. Diplômé de HEC Paris, il fut dirigeant de BNP Paribas ou encore Generali.


 


-Ministre des Armées : Sébastien Lecornu (Ensemble pour la République, ex-LR). Pressenti pour le poste de Premier ministre, il conserve finalement sa place aux Armées, qu'il occupe depuis mai 2022. Il a participé à tous les gouvernements depuis juin 2017.


  


-Ministre de la Culture : Rachida Dati (ex-LR). Elle est reconduite à un poste qu'elle occupe depuis janvier 2024. Cette ancienne ministre de la Justice sous Nicolas Sarkozy est connue pour son franc-parler. Elle est actuellement mise en examen pour corruption passive et trafic d'influence dans l'affaire Carlos Ghosn.


 


-Ministre de l'Aménagement du territoire et de la Décentralisation : François Rebsamen (ex-PS). Ancien cadre socialiste, il fut le maire de Dijon entre 2001 et novembre 2024. Il n'a quitté sa mairie que pendant un an et demi entre 2014 et 2015, pour occuper les fonctions de ministre du Travail sous François Hollande. Un passage compliqué au gouvernement qui lui vaudra le surnom de « ministre du chômage ». Il fonde en 2022 Fédération progressiste, un parti affilié au camp d'Emmanuel Macron.


 


-Ministre de l'Europe et des Affaires Étrangères : Jean-Noël Barrot (MoDem). Gérald Darmanin lorgnait sur le Quai d'Orsay mais Jean-Noël Barrot conserve finalement son poste. Entré au gouvernement en 2022 par le Numérique, il avait été en charge de l'Europe avant d'être promu par Michel Barnier en septembre.


 


-Ministre de la Transition Ecologique, de la Biodiversité, de la Forêt, de la Mer et de la Pêche : Agnès Pannier-Runacher (Territoires de Progrès). Celle qui fait partie de l’aile dite gauche de la Macronie conserve son poste, avec un intitulé différent. Elle est au gouvernement depuis 2018, d’abord en tant que secrétaire d’Etat auprès du ministère de l’Economie, ministre déléguée à l’Industrie puis à l’Agriculture et à la Transition Energétique.


 


-Ministre de l’Agriculture et la Suveraineté alimentaire : Annie Genevard (LR). Elle conserve son poste. Cadre historique de LR, elle a été vice-présidente de l’Assemblée nationale. Ancienne enseignante, elle travaillait jusque-là plutôt sur les questions d’éducation et d’enfance. Ancienne proche de François Fillon, elle a également fait partie des fervents opposants au Mariage pour tous.


 


-Ministre de l'Action publique, de la Fonction publique et de la Simplification : Laurent Marcangeli (Horizons, ex-LR). L'ancien maire d'Ajaccio est le président du groupe Hozirons, le parti d'Edouard Philippe, à l'Assemblée nationale.


 


-Ministre des Sports, de la Jeunesse et la Vie associative : Marie Barsacq. Cette juriste de formation, passée par le CNOSF et la Fédération française de football, était la directrice impact et héritage des Jeux de Paris 2024.


 


  


Ministres délégués :


 


Relations avec le Parlement : Patrick Mignola


Égalité hommes-femmes et lutte contre les Discriminations : Aurore Bergé


Porte-parole du gouvernement : Sophie Primas


Enseignement supérieur et Recherche : Philippe Baptiste


Délégué auprès du ministre de l'Intérieur : François Noël-Buffet


Travail et Emploi : Astrid Panosyan-Bouvet


Santé et Accès aux soins : Yannick Neuder


Autonomie et Handicap : Charlotte Parmentier-Lecocq


Comptes publics : Amélie de Montchalin


Industrie : Marc Ferracci


Commerce, Artisanat, Économie sociale et solidaire : Véronique Louwagie


Intelligence artificielle et Numérique : Clara Chappaz


Tourisme : Nathalie Delattre


Mémoire et Anciens combattants : Patricia Mirallès


Logement : Valérie Létard


Transports : Philippe Tabarot


Ruralité : François Gatel


Ville : Juliette Méadel


Europe : Benjamin Haddad


Commerce extérieur et Français de l’Étranger : Laurent Saint-Martin


Francophonie et Partenariats internationaux : Thani Mohamed Soilihi