Dissolution : les points à retenir de la conférence de presse d’Emmanuel Macron
12 juin 2024 à 13h20 par Lucas Pierre
Emmanuel Macron
Crédit : STEPHANE DE SAKUTIN / AFP
Le président de la République, Emmanuel Macron, s’est exprimé devant la presse ce mercredi 12 juin, quelques jours après son annonce de dissolution de l’Assemblée nationale.
Emmanuel Macron s’est exprimé face à la presse pour la première fois, ce mercredi 12 juin, depuis l’annonce de la dissolution de l’Assemblée nationale dimanche, après les premiers résultats des élections européennes. Le président de la République a pris la parole depuis le Pavillon Cambon Capucines, dans le Ier arrondissement de Paris, lançant la campagne électorale de la majorité présidentielle - son temps de parole est d’ailleurs décompté -, en revenant tout d’abord sur son annonce « choc » de dimanche soir. Emmanuel Macron affirme s’être retrouvé devant un « blocage qui empêchait le gouvernement », situation qui a découlé sur la décision de dissoudre l’Assemblée nationale.
Rappelant tout de même que le scrutin de dimanche dernier était un « vote sur l’Europe d’abord », le chef de l’État a affirmé : « les suffrages exprimés placent les extrêmes à près de 50%, un fait politique qu’on ne saurait ignorer ». Ainsi, la dissolution de l’Assemblée nationale a été décidée dans un « acte de confiance dans notre peuple et seule décision républicaine », a-t-il indiqué, évoquant « un moment historique pour notre pays ».
Emmanuel Macron ne démissionnera pas
Emmanuel Macron s’est ensuite longuement exprimé sur ce qui ressemble au programme proposé par le parti de la majorité présidentielle en vue des prochaines élections législatives anticipées. Dénonçant des « bricolages d’appareils » alors que la gauche et la droite tentent de former des alliances. « Les choses sont simples aujourd’hui : des alliances contre nature aux deux extrêmes, d’accord sur rien sinon les pistes à partager, et en incapacité d’appliquer quelconque programme », a-t-il ensuite confié devant un parterre de 180 journalistes. Avouant plus tard : « nous ne sommes pas parfaits, nous n’avons pas tout bien fait, mais nous avons des résultats ».
Le chef de l’État a, par la suite, été questionné sur une potentielle démission, a rejeté cette idée, clamant que « c’est absurde » de l’imaginer quitter sa fonction avant 2027. Le président de la République affirme également qu’il ne fera pas campagne pour les élections législatives à venir. Il a pour autant fait quelques annonces et promesses, comme agir pour plus de fermeté et de sécurité, ouvrir un grand débat sur la laïcité et prendre des mesures claires… les retraites seront bien indexées sur l’inflation a-t-il assuré. Toujours sur la question du pouvoir d’achat, il a dit vouloir plus de primes non taxées versées par les entreprises aux salariés. Il a également promis des décisions claires sur l’exposition des enfants aux écrans.
Quant à l’après, « nous devrons avoir un dialogue exigeant et réfléchir à la meilleure manière de service la France ensemble », a-t-il indiqué.
Pendant ce temps-là...
La campagne électorale reste toujours incertaine du côté des élus Les Républicains. Un bureau exceptionnel est a priori organisé cet après-midi à 15 heures, avec l’objectif d’évincer le président du parti, Éric Ciotti, qui annonçait ce mardi sa volonté d’une alliance avec le Rassemblement national. De nombreux ténors du parti se sont insurgés d’une initiative « personnelle ». L’entourage d’Éric Ciotti conteste, de son côté, la tenue de quelconque bureau. Le principal intéressé « exclut totalement de démissionner ».
À gauche, LFI a annoncé qu'un accord avait été trouvé au sein du nouveau "Front Populaire" sur la répartition des circonscriptions. "Les Insoumis présenteront 230 candidats, les socialistes 170, les Ecologistes aux alentours de 90 et les communistes 50" a fait savoir le député LFI Paul Vannier, chargé des négociations avec les autres partis de gauche.
Les élections législatives se dérouleront le 30 juin pour le premier tour, puis le 7 juillet prochain pour le second tour. Les dates de dépôt des candidatures sont par ailleurs désormais connues : jusqu’au 16 juin, 18 heures, pour le premier tour, puis jusqu’au mardi 2 juillet pour le second tour.