Bordeaux : la caserne de la Benauge accueillera des personnes sans-abri cet hiver
17h46 par Diane Charbonnel
L'ancienne caserne des pompiers de la Benauge à Bordeaux va accueillir jusqu'à 72 personnes sans-abri cet hiver avant d'être transformée en hôtel, comme prévu, en 2028.
Après l'avoir occupée pendant 70 ans, les pompiers ont quitté, en avril dernier, la caserne de la Benauge. Bien que classé monument historique en 2014, le bâtiment était devenu trop vétuste. Avant d'être, comme prévu, transformé en hôtel et logements, il accueillera, cet hiver, jusqu'à 72 personnes sans-abri.
La préfecture de la Gironde explique, dans un communiqué, que ces places d'hébergement d'urgence, dans le cadre du plan hiver, seront ouvertes dès ce mardi soir et jusqu'à la fin de la période hivernale. Elles sont gérées par l'association Diaconat pour le compte de l'État et viennent renforcer l'offre d'hébergement pérenne qui s'élève à plus de 1 900 places en Gironde, précise la préfecture.
Déjà l'hiver dernier, un ancien bateau de croisière, amarré aux Bassins à flot à Bordeaux, avait été reconverti en lieu d'hébergement d'urgence et avait permis d'accueillir chaque soir jusqu'à 100 personnes vivant dans la rue.
Des familles à la rue avec des enfants scolarisées
Parmi les personnes sans domicile fixe à Bordeaux, comme dans d'autres grandes villes de France, se trouvent aujourd'hui des familles avec enfants scolarisés dans les écoles maternelles et élémentaires. Des enfants qui sont à l'école la journée et se retrouvent à la rue le soir.
Un collectfi de parents d'élèves et de directions d'établissements scolaires se mobilise régulièrement pour signaler ces situations et soutenir les familles en finançant des nuitées d'hôtel ou en les accueillant à tour de rôle. Selon le collectif, soutenu par la mairie de Bordeaux, un élève sur 5 serait concerné dans certaines écoles de la ville.
Pour alerter une nouvelle fois les pouvoirs publics et trouver des solutions, une mobilisation est organisée par le collectif ce mercredi à 15 heures devant le Grand-Théâtre de Bordeaux. Pas de prise de parole, le collectif appelle à être le plus nombreux possible et à chanter pour être visible et soutenir les familles concernées.