Bordeaux : 16 kilos de viande de pangolin saisis par la Douane

"Thunder", comprenez tonnerre en anglais. C'est le nom de cette vaste opération internationale qui a été menée du 11 novembre au 6 décembre 2024 et à laquelle la Douane française a participé. Il s'agit de la plus grande opération de lutte contre le trafic d'espèces sauvages et de bois jamais menée. En France, les contrôles aériens, routiers, maritimes mais aussi dans le fret express et postal ont été renforcés. 

138 pays et régions ont participé à cette opération qui a mené à la saisie de 25 000 animaux vivants et à l'arrestation de 365 suspects. 

De la viande de pangolin en provenance du Cameroun

Au cours de cette opération les douaniers français ont pu saisir 16,5 kilos de viande de pangolin à l'aéroport de Bordeaux-Mérignac, ce qui représentait au total 11 animaux. Ils ont été découverts dans des bagages en provenance du Cameroun. Le montant de l'amende reçue par le propriétaire des bagages n'a pas été communiqué. Mais aujourd'hui, un particulier coupable de trafic d'espèce sauvage risque jusqu'à 3 ans de prison et 150 000 euros d'amende. 

Ce petit animal dont on a beaucoup entendu parlé pendant la crise sanitaire, accusé d'avoir transmis le Covid-19 à l'Homme, est aussi l'un des mammifères les plus braconnés dans le monde. Menacées d'extinction, le commerce international de toutes les espèces de pangolin a été interdit en 2016. Mais l'animal continue d'être traqué pour sa viande, consommée notamment en Afrique et en Asie, mais aussi pour ses écailles. 

40 constatations réalisées en France 

Lors de cette opération, 40 constatations ont été réalisées en France. Elles ont permis les saisies de trois animaux vivants, des reptiles, d'une cinquantaine de parties d'animaux comme des pattes d'éléphants ou des carapaces de tortues marines, de plus de 250 kilos de viande d'espèces sauvages ou encore de plus de 500 objets à base d'espèces végétales protégées. 

Dans un communiqué, la direction générale des douanes françaises rappelle que le trafic d'espèces protégées est considéré "comme l'une des activités les plus rentables, derrière le trafic de drogue, d'êtres humains et d'armes". En 2022, ce trafic illégal était estimé à plus de 20 milliards de dollars.