Législatives 2024 : les mairies relèvent le défi d'organiser des élections en trois semaines
12 juin 2024 à 16h02 par Élodie Quesnel
En première ligne pour organiser les élections législatives en un temps record, les maires de Gironde et de Dordogne doivent faire face à quelques obstacles. Exemple sur le Bassin d'Arcachon ou encore à Bordeaux.
"On pensait en avoir fini, et finalement, on recommence !" Depuis ce dimanche 9 juin 2024 et l'annonce de la dissolution de l'Assemblée Nationale par Emmanuel Macron, c'est branle-bas de combat pour le maire de Biganos, Bruno Lafon et ses agents.
Comme dans toutes les autres mairies, il doit organiser en un temps record la tenu des deux tours des élections législatives, les 30 juin et 7 juillet 2024.
Mariage, fêtes scolaires, assemblée d'association : objectif trouver une solution
Des élections qui mettent un sacré bazar dans l'agenda de la mairie. Le sujet est arrivé tout en haut de la liste du 1er élu qui a même décidé de décaler certaines réunions qui n'avaient rien à voir avec le sujet et qui n'avaient pas de caractère d'urgence à plus tard.
Biganos compte neuf bureaux de vote dont trois sont installés dans la salle des fêtes. Et c'est là qu'il a fallu trouver une solution à un premier problème. "Nous avons un mariage le 29 juin et l'assemblée d'une association le 6 juillet." Deux dates qui tombent à la veille des deux tours. Mais pas question d'annuler ces deux évènements à moins de trois semaines de leur tenu. "On leur a proposer de libérer la salle à 5h du matin, dernier délais, pour pouvoir dans la foulée installer tout le matériel de vote." Un compromis accepté sans rechigner par les futurs mariés ou encore l'association.
Dans la commune voisine de Mios, même problématique cette fois pour un anniversaire. Un compromis a été trouvé pour réceptionner la salle à 6h du matin pour permettre de tout mettre en place et d'ouvrir les bureaux de vote à 8h.
Parer aux départs en vacances des fonctionnaires
Autre casse tête : les élections tombent en pleine période de vacances. C'est le seul cas où un maire peu obliger un de ses agents municipaux à repousser ses vacances pour participer au bon déroulé du scrutin. Dans les deux communes du bassin d'arcachon, aucun des deux élus n'a eu besoin d'en arriver là. Au contraire à Mios, les agents comme les élus étaient volontaires selon son maire Cédric Pain. "Il y aura bien quelques départs en vacances, mais nos agents nous ont tout de suite dit qu'ils seraient là pour assurer la tenu des bureaux. Même chose du côté des élus."
Des élections anticipées qui auront tout de même des répercutions pour les communes. "Les agents qui travailleront les jours des élections seront payés en heures supplémentaires ou devront récupérer ces heures. Donc il y a un surcoût financier pour les municipalités. Mais la collectivité doit être au rendez-vous d'un moment citoyen comme ça. C'est normal de le faire, même si ça demande plus de travail."
À Bordeaux, appel lancé aux citoyens pour tenir les bureaux de vote
La ville de Bordeaux n'est pas en reste. A moins de trois semaines du premier tour, un appel est lancé aux bordelais. Avec le recrutement des présidents de bureau et des assesseurs pour tenir les 153 bureaux de vote. Ce qui représente pas moins de 500 volontaires. Il suffit de s'inscrire sur le site contact.bordeaux.fr/assesseurs.