Bouscat : la ville veut éloigner ses jeunes des trafics de drogue

11 septembre 2024 à 9h10 par Élodie Quesnel

Le Bouscat fait face comme de nombreuses villes au trafic de stupéfiants
Le Bouscat fait face comme de nombreuses villes au trafic de stupéfiants
Crédit : Pixabay

En cette rentrée de septembre, le Bouscat poursuit ses actions pour lutter contre la prolifération du trafic de drogue dans certains de ses quartiers. Avec cette année un coup de pouce : une enveloppe de 80 000 euros attribuée par le Mildeca cet été après un appel à projet.

Mettre des bâtons dans les roues des dealers de drogue de sa ville. Voila la mission que s’est donné comme beaucoup de ses homologues girondins, le maire du Bouscat Patrick Bobet. Car depuis quelques années les trafiquants ont élus domicile dans deux quartiers de la ville : celui des Écus et Théophile-Gautier. "Ils ne se cachent même plus", explique l'édile de la commune de la métropole bordelaise. "Ils s'installent en bas des immeubles à la vue de tous pour faire leurs affaires."

Et ça, ce n’est plus possible pour l’édile du Bouscat. Surtout si les jeunes de la commune mettent un pied dans l'engrenage. Alors pour éviter ça, la municipalité multiplie les actions pour ne surtout pas qu'ils se tournent vers ce trafic. Plusieurs piliers ont été mis en place grâce entre autre au Conseil local de sécurité et de prévention de la délinquance (CLSPD). Sensibiliser et former le personnel accueillant des jeunes comme les collèges, les centres sociaux, les employés municipaux mais aussi les clubs de sport. Repérer les jeunes qui pourraient tomber dans l'engrenage et leurs proposer des activités. Des activités parfois rémunérées pour éviter de voir les jeunes partir faire le guet pour les dealers.

Et depuis cet été, la mairie bénéficie d’une aide financière supplémentaire. Le Bouscat a reçu un chèque de 80 000 euros de la part de la Mission interministerielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives grâce à un appel à projet. La Mildeca, a elle aussi pour but de prévenir la participation des jeunes aux trafics de stupéfiants. Cette somme va entre autre aider à recruter un médiateur de rue pour aller à la rencontre des jeunes et discuter avec eux pour faire de la prévention. 14 autres communes de France ont aussi été choisi pour disposer de ce fond.

Une somme qui ne vient pas de n’importe où. Il s’agit de l’argent confisqué à des trafiquants de drogue après leur arrestation et condamnation. L’État l’utilise, entre autre, pour financer des plans de prévention contre le trafic de drogue sur l’ensemble de l’hexagone.