LGV Bordeaux-Paris : la SNCF a le sourire
25 septembre 2017 à 8h43 par Diane Charbonnel
Un peu moins de trois mois après son lancement, l'heure est déjà au bilan pour la LGV entre Bordeaux et Paris. Les premiers résultats ont dépassé les espérances de la SNCF.
"C’est un démarrage à grande vitesse" s’amuse à annoncer Eric Redonnet, directeur TGV région Nouvelle-Aquitaine. Il faut dire que les premiers résultats de la LGV entre Bordeaux et Paris sont bien au-delà de ce qu’espérait la SNCF. Cet été, la ligne qui relie l’Île-de-France à Bordeaux a accueilli un million de voyageurs. Ce qui équivaut à une hausse de 75 % du trafic. La ligne Bordeaux-Île-de-France devient la deuxième destination TGV de France la plus empruntée, juste après Paris-Lyon.
Au total, ce sont sept millions de voyageurs qui ont été transportés sur l’ensemble des destinations Atlantique. C’est-à-dire dans le Sud-Ouest, en Bretagne et dans les Pays de la Loire. Les deux nouvelles LGV, Bordeaux et Rennes, lancées simultanément le 2 juillet, ont enregistré à elles deux 20% de trafic en plus par rapport à l’été 2016.
La tendance est pratiquement la même pour la rentrée. On le sait, en septembre, la clientèle n’est pas la même que pendant les grandes vacances. Une clientèle de loisirs pendant les congés laisse place à une clientèle professionnelle. Celle-ci a aussi répondu présente. Depuis le début du mois, le trafic a été multiplié par deux, par rapport à septembre 2016, pour les voyages d’affaires.
"Pérenniser ces résultats"
"Nous déployons maintenant toute notre énergie à pérenniser ces résultats, poursuit Eric Redonnet. Il faut pour ça faire en sorte que les trains soient à l’heure." Seuls 85 % des trains entre Bordeaux et l’Ile-de-France sont arrivés à l’heure cet été. L’objectif de la SNCF serait de passer au-delà des 90 %.
Pour "choyer" ses voyageurs, et notamment les professionnels, la SNCF attend également de nouvelles rames Océane. Alstom doit en livrer une par mois. Il en existe pour le moment 16 en France. En 2020, 55 rames devraient venir remplacer les anciens TGV.
En parallèle, la SNCF souhaite que le train reste "un moyen de transport accessible et populaire" en proposant des petits prix grâce aux trains Ouigo, aux billets Prem’s et à l’abonnement TGV Max réservé au 16-27 ans.