Loup en Gironde : il va falloir apprendre à cohabiter
8h45 par Jean-Baptiste Pierron
Cette semaine, la préfecture de Gironde a organisé une réunion suite à l’observation d’un loup en Haute-Gironde, une première depuis un siècle. Des mesures ont été prises pour protéger les élevages.
Apprendre à vivre avec un loup : c’est ce qui attend les éleveurs de Haute-Gironde. Un spécimen a été observé autour de Braud-et-Saint-Louis. Son observation a été confirmée par les services d’État. Un loup girondin, c’est une première depuis un siècle. L’animal est protégé, il est donc impossible de le capturer, encore moins de le tuer.
Une semaine après son observation, le préfet a organisé, en cette fin d’octobre, une réunion spéciale avec les représentants de la profession agricole, la chambre d’agriculture, la fédération des chasseurs, les associations de protection de la nature, l’association des maires ruraux, et les services de l’État.
Des mesures pour protéger les élevages
Le préfet a rappelé que le loup ne représente pas un danger pour l’homme, mais bien pour les troupeaux ; quelques moutons ont d’ailleurs déjà été attaqués. Pour les protéger, des mesures ont été mises en place. Tout d’abord, tout signalement de l’animal est le bienvenu. Le préfet a demandé la mise à l’abri des troupeaux, ainsi que l’acquisition de matériel de protection auprès du ministère de l’Agriculture. Il s’agit de chiens dressés, de clôtures électriques ou d’autres dispositifs d’effarouchement. En cas d’attaques, une fiche réflexe est mise à disposition des éleveurs pour leur permettre de déclarer leurs pertes. Selon la prédation du loup, ils seront éligibles à des indemnisations.
Enfin, d’ici la fin de l’année, un zonage sera défini par la préfecture. Ce classement des communes permettra de déclencher leur protection et d’accéder à des aides durables. Braud-et-Saint-Louis et les communes environnantes sont classées en cercle 2, tandis que le reste de la Gironde est en cercle 3.