Jeux Paralympiques : "C'est un parcours du combattant"

Il participera à ses premiers Jeux Paralympiques en août prochain. A 36 ans, Romain Ramalingom, athlète girondin en para tir sportif au pistolet, représentera la France dans sa discipline. Et pour décrocher son ticket pour les jeux, ce ne fut pas un long fleuve tranquille.

Tout plaquer pour se consacrer à 100% à sa discipline

Si aujourd'hui Romain s'entraine avec l'esprit un peu plus léger, ce n'était pas le cas, il y a encore quelques mois. Il y a deux ans, Romain décide de lâcher son boulot de banquier et de vendre sa maison en Auvergne pour venir s'installer en Gironde et se consacrer pleinement au tir sportif, avec l'idée de décrocher son ticket pour participer aux Jeux Paralympiques de Paris 2024. "C'est assez difficile de concilier vie professionnelle et vie sportive de haut niveau. Les entraînements me prennent entre 60 et 70 heures par semaines. A la fin de mes droits au chômage, j'ai tenté de retrouver du travail. Mais difficile pour un employeur d'accepter que son futur salarié sera absent une bonne partie de l'année pour se consacrer aux compétitions."

Il lui faut tout de même trouver des financements pour poursuivre son rêve. Car tout ça a un prix. Plusieurs dizaine de milliers d'euros entre les déplacements, l'hébergements et le matériel.  Et là encore, l'athlète paralympique a du faire face à des obstacles. "Je ne suis pas un athlète professionnel, je ne tire pas de revenus de mon sport. Et pour trouver des partenaires, là aussi c'est un peu la croix et la banière. Ce n'est pas un sport très médiatisé, donc ça ne se bouscule pas au portillon pour me sponsoriser." Il a pu compter, tout de même, sur une aide financière du département de Gironde. 

Après pas mal de remise en question et grâce au soutien de son entourage, Romain a finalement tenu bon et décroché sa place pour les Jeux Paralympiques.

Revenir avec une médaille

C'est gonflé à bloc que Romain participera à partir du 30 août prochain aux épreuves de para tir-sportif sur le site de Châteauroux. Mais avant, il se rendra aux championnats d'Europe, en Pologne. C'est là qu'il pourra réajuster ses derniers entraînements au Creps de Talence, avant de participer aux Jeux Paralympiques. 

Objectif : revenir avec une médaille autour du cou. Pour la suite, Romain est encore en pleine réflexion. "Ça va dépendre de mon état d'esprit. Peut être tenter les qualifications pour les Jeux Paralympiques de Los Angeles en 2028. J'ai aussi quelques pistes pour un emploi qui pourrait  concilier ma vie sportive."