Le BEC Rugby en colère et désabusé après l'installation de nouvelles caravanes à Pessac

Des poubelles devant le Stade André Lasserre à Pessac, un Club House totalement saccagé, une odeur de latrines et un terrain d'honneur inutilisable depuis plus d'un an. La coupe est pleine pour le président du Bordeaux Etudiants Club section rugby, Eric Lanau. 

Le 10 novembre dernier, alors en plein entrainement, les rugbymen du plus vieux club universitaire bordelais ont vu débarquer une trentaine de caravanes de gens du voyage. Le BEC pensait être tranquille après le départ d'une centaine de caravanes de l'un de ses terrains fin octobre. "Ils venaient de passer plus de  cinq mois sur place et nous avaient laissé un terrain dans un état déplorable. Cette nouvelle vague a été la goutte d'eau qui a fait déborder le vase", déplore Eric Lanau.

Des caravanes qui prennent place cette fois, non pas sur un terrain mais juste à côté. A l'endroit même où le BEC doit installer quelques jours plus tard des algécos pour constituer le tout nouveau Club House. "L'ancien Club House était fermé depuis un peu plus d'un an pour des raisons de sécurité. On se faisait une joie de retrouver un lieu de convivialité où l'on aurait pu accueillir les parents qui attendent la fin de l'entraînement de leurs enfants mais aussi un endroit pour faire la troisième mi-temps après les matchs à domicile." L'installation de ces algécos est donc pour le moment en suspend.

Si au début la communauté des gens du voyage semble vouloir être arrangeante, Eric Lanau comprend vite que la situation pourrait durer. "J'ai appris par la presse qu'ils souhaitaient partir seulement après les fêtes de fin d'année."

Une plainte déposée pour dégradations

Mais ce qui met le plus en colère le dirigeant, c'est la dégradation de l'ancien Club House. "Il a été visité et totalement ravagé : les vitrines des coupes ont été explosées, ils se sont servis des lieux comme de latrines. Je ne peux pas comprendre qu'on saccage de cette manière des locaux." Une plainte a été déposée.

Eric Lanau a des craintes sur l'avenir de son club. "Nous louons les terrains à l'Université Bordeaux-Montaigne. On sort 28 000 euros par an. Ces occupations ont aussi une incidence sur notre trésorerie. Il a fallu par exemple payer un huissier pour constater les dégâts dans le Club House. Je me fais du soucis pour notre école de rugby car nous ne pouvons pas accueillir les adhérents dans les meilleures conditions. Il ne va pas falloir que ça dure trop longtemps si on ne veut pas voir disparaitre le plus vieux club universitaire de rugby de Bordeaux."

Eric Lanau et les autres membres de la direction du BEC devraient décider d'actions dans les semaines à venir pour se faire entendre.