Les Français font de moins en moins l’amour

6 février 2024 à 11h12 par Étienne Escuer

Les Français font de moins en moins l'amour.

Crédit : Pixabay - Photo d'illustration

Selon une étude dévoilée ce mardi 6 février, les Français font moins l’amour en 2024 qu’il y a plusieurs années.

 


Seuls 76% des Français sexuellement actifs ont eu une relation sexuelle au cours des 12 derniers mois, révèle ce mardi 6 février une étude Ifop-LELO sur la sexualité des Français. Un chiffre en forte baisse par rapport à la dernière étude massive sur le sujet, en 2006, où 91% des Français étaient dans cette situation. Si la part des personnes sexuellement inactives augmente dans toutes les catégories d’âge, elle est en très forte hausse chez les 18-24 ans, où le taux passe de 5 à 28% entre 2006 et 2024. La proportion de Français ayant un rapport sexuel par semaine diminue également fortement, passant de 58 à 43%.


 


De nombreuses raisons


 


Comment expliquer ces chiffres ? L’étude met en avant plusieurs phénomènes : une part de plus en plus grande des Français se disant asexuels, la déconstruction du « devoir conjugal » (52% des femmes déclarent encore qu’il leur arrive de faire l’amour sans en avoir envie. Pour rappel, forcer son conjoint à avoir une relation sexuelle est passible de 20 ans de réclusion criminelle), ou encore l’absence de partenaire jugé attrayant chez les célibataires.


 


La concurrence des écrans contribue également à la baisse du nombre de rapports sexuels, que ce soit la pornographie, les plateformes de streaming, les réseaux sociaux ou encore les jeux vidéo. Chez les couples de moins de 35 ans, 57% des hommes et 43% des femmes indiquent par exemple avoir déjà évité une relation sexuelle pour lui préférer un de ces loisirs.


La situation n'est pas forcément mal vécue par tout le monde. 49% de Français estiment qu'il peuvent vivre avec quelqu'un avec qui ils ne font plus l'amour. 69% des femmes estiment que l'absence de relations sexuelles ne serait pas difficile à vivre, mais seulement 48% des hommes. Ces derniers sont d'ailleurs 60% à ressentir un manque en cas d'abstinence prolongée, contre 30% des femmes.


 


Étude Ifop pour LELO réalisée par questionnaire auto-administré en ligne du 29 décembre 2023 au 2 janvier 2024 auprès d’un échantillon de 1 911 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus