"On assurera l’ensemble des circuits scolaires à la rentrée", assure la région Nouvelle-Aquitaine
29 août 2023 à 11h30 par Étienne Escuer
S’il manque encore des conducteurs de cars scolaires en Nouvelle-Aquitaine, la situation s’est améliorée par rapport à la rentrée 2022.
6.000 conducteurs de cars scolaires manquent encore à l’appel au niveau national, selon le ministre des Transports Clément Beaune. C’est un peu moins que l’an dernier à la même époque, où 8.000 personnes étaient recherchées. En Nouvelle-Aquitaine, la situation est moins critique que l’an dernier aussi. « La situation n’est pas resplendissante, mais les choses se sont améliorées par rapport à l’an dernier », confie Renaud Lagrave, vice-président du conseil régional, en charge des Mobilités. « On faisait suite à la sortie du Covid où beaucoup de conducteurs avaient choisi d’autres voies. »
Comment expliquer cette amélioration ? « Les entreprises (PME et grands groupes), ont fait un très gros travail de formation, pour attirer de nouvelles personnes, y compris dans les territoires ruraux », poursuit Renaud Lagrave. « On a aussi pris notre part en montant des formations sur tout le territoire. » Des hausses de salaires ont également été négociées dans la branche transports.
"Que la filière continue à s’adapter"
Le vice-président du Conseil régional concède cependant que « la situation reste assez tendue ». S’il ne dispose pas de chiffres sur le nombre exacts de conducteurs manquants, il fait part de besoins encore importants « en Gironde, en Charente-Maritime et dans la Vienne », des territoires où il faut plus de conducteurs en raison d’une offre plus conséquente. « Mais on assurera l’ensemble des circuits scolaires à la rentrée, il n’y aura pas d’impact », estime Renaud Lagrave. « L’an dernier, déjà, toutes les entreprises avaient trouvé des solutions. » L’élu avertit cependant que « de petites adaptations » seront nécessaires en septembre, « comme c’est le cas depuis 20 ans ».
Que faut-il faire pour continuer à réduire la pénurie de conducteurs ? « Continuer tout le travail effectué jusqu’à aujourd’hui, l’aspect de la formation est extrêmement important », explique Renaud Lagrave. « Il faut aussi que les opérateurs du service public de l’emploi puissent orienter sur ces métiers, et que la filière continue à s’adapter. » L’élu évoque notamment le cas de salariés n’ayant que 700 heures de travail par an, et à qui il faut trouver d’autres missions pour qu’ils puissent compléter leur salaire. Des coopérations entre secteurs urbains et ruraux, avec les services de transport à la demande ou le périscolaire sont envisagées. « Il faut réinventer les choses », conclut le vice-président en charge des mobilités.